La Foire de Thio laisse voir une autre économie

Suite et fin, ce dimanche, de la trente-et-unième foire agricole et artisanale à Thio. Samedi, la météo en partie pluvieuse n'a pas empêché l'événement de suivre son cours. Et les exposants de défendre, produits à l'appui, que l'activité minière n'est pas la seule issue économique de la région.
Des produits de la mer, aux plantes de toutes sortes, en passant par l'artisanat, les sculptures ou les confitures, les exposants ont repris place à la Foire de Thio, qui attend les visiteurs jusqu'à 17 heures, ce dimanche. Au programme : grand marché, activités artistiques, jeux concours, danses, drift, fun-car, visite guidée de la mission catholique ou encore remise des récompenses (l'entrée est gratuite). 
 

Entre les gouttes

Cette trente-et-unième édition a dû composer avec le mauvais temps, samedi, voire des averses pas très engageantes. Mais elles n'ont pas empêché le parking de se remplir, ni le programme de se dérouler.
La troupe La Foa Vela Nouvelle Génération sous la pluie :
Images d'ambiance : La météo s'est améliorée en cours de route. La première journée s'est achevée sans incident, par des concerts nocturnes. Plusieurs groupes se sont succédés sur le podium, comme le chanteur Edou qui a fermé le ban. 
 

«Tout le monde ne peut pas monter à la mine»

Derrière les animations et l'ambiance bon enfant d'une grande fête locale, toute une problématique est posée : celle de développer d'autres filières que le nickel. «Thio est une commune minière. De génération en génération, tout le monde veut monter à la mine. Mais tout le monde ne peut pas monter à la mine», dépeint le président du comité de foire, qui se disait content à l'issue de la première journée. 
 

Je pense que la Foire de Thio est la vitrine de tous ceux qui sont à côté de la SLN, qui vivent de la terre, qui vivent de l'artisanat. De leur savoir-faire.
- Edouard M'Boueri, président du comité de foire

 

«Prise de conscience»

Pour Edouard M'Boueri, les stands de la foire ont pris de l'ampleur ces dernières années et c'est bon signe. «Les agriculteurs de la région ont pris conscience qu'il faut développer le côté agricole. C'est nos traditions à nous, la population mélanésienne. Il faut faire entrer dans les mœurs qu'on peut gagner sa vie dans l'agriculture», défend-il. «Je pense que la Foire de Thio est la vitrine de tous ceux qui sont à côté de la SLN, qui vivent de la terre, qui vivent de l'artisanat. De leur savoir-faire.»
A retrouver au micro de Thérèse Waïa : 

Art vivant

Sur place, les visiteurs peuvent croiser des participants en pleine création, comme cet atelier de sculpture sur bois et sur corne de cerf.
Parmi les prestations du premier jour, la troupe Sama Jeunesse de Lifou, issue de la tribu de Nathalo, dans le district de Wetr. Elle a notamment interprété Madrineje, le célèbre chant de joie drehu.
A la Foire de Thio, on croise aussi des disciplines inattendues : hier s'est tenu le premier tournoi d’échecs homologué organisé par le club d’Ouroué.
A retrouver au JT de 19h30. Découvrez également notre série de sujets consacrée à Thio :