Le poulpe, roi de la fête à Thio

Thio célébrait le poulpe samedi, l’occasion de découvrir tout le savoir-faire de la commune et d’apporter une source de revenus pour les habitants de Petit Borendi. Un événement, organisé par l'association des femmes du district, qui fêtait ses 10 ans ce week-end.

Thio, ce sont des panoramas à couper le souffle. Un bord de mer au sable volcanique, mais c'est aussi depuis maintenant dix ans la fête du poulpe. En brochette et grillé juste à point ou tout juste péché et vendu au kilo, l'octopode a fait la réputation de la commune et plus largement du district de Petit et Grand Borendi. "On a tendance à avoir des commandes de poulpes surtout d'ici. Par la fête, on a d'autres commandes", se félicite Roberta Toura. "C'est une façon de ramasser des pièces pour les mamans qui sont là dans les stands. Elles vont à la pêche pour avoir une petite pièce", raconte Mamie Georgette Nonke, la doyenne de la fête du poulpe. 

Une vitrine pour Thio

Le public s'est pressé dès l'ouverture à 8h30, au stand de vente de produits de la mer et ceux de dégustation. La petite quinzaine d'exposants reste une vitrine pour Thio, au même titre que d'autres rassemblements. "Il y a la fête du poulpe, la fête de la mer, on est très heureux de faire venir les gens pour faire connaître ce qui se passe ici", remarque Elisabeth Oundo, présidente de l'association Mwa ne Xxara. 

Attirer le regard sur la Côte oubliée

Attirer le public, l'association des femmes sait le faire malgré le Covid. Attirer le regard aussi sur une région parfois surnommée malgré elle Côte oubliée. "Oubliée, c'est un nom qui vient d'ailleurs, c'est pas comme ça qu'on l'appelait", explique Joseph Nekara, représentant coutumier du district Grand Borendi. 

La fin de matinée a permis aux plus téméraires de se rendre sur le platier pour tenter eux-mêmes de trouver le fameux poulpe. Qui lui aurait préféré pour le coup qu'on l'oublie.