Usine du Sud : l’unité des chefferies pour le projet Sofinor-Korea Zinc

Une assemblée générale des huit districts coutumiers de l'aire Drubea-Kapumë s'est tenue ce mardi à Yaté. Une séance publique durant laquelle, l'ICAN, l'instance créée en mars, sensibilise les chefferies à l'urgence d'une mobilisation forte et unie pour soutenir l'usine pays du projet Korea Zinc.
Le temps est compté pour l’ICAN, l’instance coutumière autochtone de négociation.
D’ici le 4 décembre, date de fin de la négociation exclusive entre Vale NC et le consortium incluant le négociant suisse Trafigura, se profile une vingtaine de jours.
Cette période sera mise à profit par l’ICAN pour unir les huit chefferies de l’aire Drubea-Kapumë, autour de l’usine pays défendu par Korea Zinc et la Sofinor.
 

Une délibération commune

Une unité matérialisée par la rédaction d’une délibération commune.
«  Cette délibération, ça renvoie au principe de consentement préalable et éclairé des autorités coutumières et donc des populations autochtones du Grand Sud, qui ont signé un pacte de développement durable, donc qui sont partenaires à l’intérieur de l’usine du Sud » explique Raphaël Mapou, responsable de l’ICAN. « Donc, c’est cette démarche là qui est confirmée. Toutes les chefferies adhèrent au projet « Usine du Sud, Usine pays » parce que c’est la bonne démarche pour construire le pays pour les générations qui viennent. Tous nos comités sont mobilisés pour montrer notre détermination, bien sûr en respectant les populations, bien sûr en respectant l’ordre public, mais nos populations vont être mobilisées dans les jours prochains. Nous nous sommes donné jusqu’à la fin du mois pour faire reculer l’offre Trafigura-Beurrier qui pour nous, n’est pas du tout bonne pour le pays ».
Raphaël Mapou, secrétaire général du comité Rhéébù Nùù et porte-parole de l'Ican.
 

Pousser à la réouverture des discussions 

Pour l’ICAN, l’unité des chefferies est primordiale pour être une force de négociation et rouvrir ainsi les discussions entre Vale NC et Korea Zinc – Sofinor.
La déclaration commune, une fois signée par les huit districts coutumiers, sera soumise au sénat coutumier et au Congrès afin que ces institutions portent la voix des clans dans ce dossier nickel.
A suivre, le reportage de Nadine Goapana et Gaël Detcheverry