"Le seul feu que j'ai eu à éteindre, c'est un feu qui a été allumé volontairement par les pompiers, dans le cadre d'un exercice, lors d'une formation de feu tactique. On est là uniquement pour les aider à éteindre les feux de lisière, les feux naissants. Ça nous mettait en situation", indique Christelle Schall.
Christelle est agent provinciale, tout comme son binôme Christine Damelincourt. L’une est infographiste, l’autre travaille à la direction des ressources humaines. Elles se sont portées volontaires et ont été formées par la protection civile. Pendant la saison sèche, le duo dispose de matériel et de tenues ignifugées. "Ça nous sert à taper le feu pour l’éteindre. C’est super efficace. Ça éteint toutes les dernières petites fumerolles. Nous, on agit pas du tout sur le feu. On appelle les pompiers. Ils nous répondent après sur les feux", explique Christine.
"Beaucoup de gens ne sont pas informés de la réglementation"
Trois jours par mois, elles quittent le bureau pour rejoindre les sites naturels protégés. Leur patrouille se partage entre surveillance et sensibilisation. "On va à la rencontre des usagers du parc essentiellement pour s’assurer qu’ils n’ont pas l’intention de faire un feu. Ce qui est interdit dans l’intégralité du parc", Christelle.
Et Christine d'ajouter : "on s’aperçoit que beaucoup d’usagers des parcs provinciaux ne sont pas informés de la réglementation. On est là aussi pour faire cette prévention et se rendre également utiles à la population et à la province Sud."
Une vingtaine de volontaires
Ils sont une vingtaine de sapeurs-forestiers volontaires à sillonner régulièrement le Grand Sud, Yaté ou la Montagne des sources.
2023 pourrait voir le retour du phénomène El nino, synonyme de sècheresse. En 2019, 37 000 hectares de forêt sont partis en fumée en province Sud. Des incendies en grande majorité d’origine humaine.
Le reportage de Julie Straboni et Caroline Antic-Martin :