Etudes environnementales exhaustives, sur des bases de données indépendantes ? La question était posée à l’entrée de la province Sud. Les responsables scientifiques du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) et de l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (INERIS), avaient semble-t-il tous les éléments nécessaires à leur travail. "Nous avons pu consulter toute la documentation fournie et également demander des compléments de documentation", annonce Afid Baroudi. Le directeur de l’Inéris détaille l’opération constatée le matin :
Nous avons pu regarder un certain nombre de documents de l’association l’Oeil qui sont disponibles et nous avons aussi consulté des experts locaux notamment l’IRD sur des sujets spécifiques. Une documentation selon lui, "suffisamment nombreuse et variée pour mener les différentes expertises". Il s’agissait en effet de présenter les études environnementales demandées par le comité de surveillance que ce soit sur la toxicité des effluents, la pollution des eaux de surface ou des nappes phréatiques ou encore l’impact sur la santé ou la fiabilité du barrage KO2.
Bilan positif
A l’issue, la satisfaction est générale. Du côté de la province Sud, Philippe Blaise se veut rassurant. "Le risque autour de l’usine du sud est encadré", annonce-t-il, même s’il sait qu’"il y a des points d’amélioration, et c’est le sens des recommandations qui ont été faites". Et le premier vice-président de la province Sud de citer un exemple concret :
L’entreprise doit mettre en place des dispositifs de suivi un peu plus élaborés mais globalement les propos ont été apaisants pour les populations locales. Les populations ne sont pas en danger, il n’y a pas de danger sur la rupture du barrage. Il y a un impact industriel mais ce danger se situe dans la norme qui était attendue.
Philippe Blaise, premier vide-président de la province Sud
En effet le constat était le même du côté des associations de riverains. En tête le comité Rhéébù Nùù dont le secrétaire général, Raphaël Mapou confie "avoir eu les résultats de sept études" et constaté "beaucoup de recommandations", ce qui à ses yeux paraît normal "pour une amélioration continue et donc on est assez satisfait, le processus suit son court. Le natif de la tribu d’Unia à Yaté de livrer :
On avait beaucoup de craints concerne KO2 mais aujourd’hui on est rassuré près les études scientifiques mais on a des grands défis pour l’avenir. J’ai indiqué tout à l’heure que, tout les quatre ans comme l’évoquaient les recommandations, il faut qu’on fasse un chek-up complet.
Raphaël Mapou, secrétaire général du comité Rhéébu nùù
C’est effectivement le sens des recommandations faites à Prony resources, de même que la qualité et la transparence des contrôles effectués. Des faits mis en évidence lors des récentes fuites du barrage dans la Kué ouest.