L’oxygène, c’est ce qu’il manque notamment à Yaté. La commune compte actuellement plus de quinze cas positifs, dont un qui a dû être hospitalisé. Si les cas graves augmentent trop vite, le personnel soignant de la commune pourrait se retrouver dans l’incapacité de les gérer. "Au niveau des stocks d’oxygène, on attend toujours d’avoir des moyens supplémentaires et d’être livrés. Si on avait un afflux massif de patients graves, nos stocks seraient vite dépassés. On a fait des demandes (…) pour pouvoir faire face", détaille Adeline Baudoin, médecin.
Autre problème : Le personnel soignant n’a pas encore reçu de directives précises sur la gestion des cas positifs. Les personnes malades du Covid sont pour le moment confinés à domicile, mais sans surveillance.
Ruée sur le vaccinodrome
Le vaccinodrome installé à la mairie depuis vendredi a fait le plein. Plus de 900 personnes sur les 1400 vaccinables ont au moins reçu leur première dose. C’est le cas de Marie-Michelle, 55 ans. "Je suis venue faire le vaccin, car j’ai entendu à la radio qu’il y avait des cas de Covid et c’est pour éviter d’avoir la maladie."
Un taux encore insuffisant
Mais ce taux de vaccinés n’est pas encore suffisant pour protéger complétement la population. "On sait qu'il y a beaucoup de personnes réticentes à la vaccination, elles ne comprennent pas forcément à quoi sert le vaccin. Il y a beaucoup de choses qui circulent sur les réseaux sociaux, reprend Adeline Beaudoin. Du coup, quand on les reçoit au vaccinodrome, on essaie de leur expliquer comment ça fonctionne le plus simplement possible avec des schémas et leur faire comprendre que même si on peut attraper et transmettre le virus, quand on est vacciné, on a déjà fabriqué des anticorps qui vont neutraliser le virus plus rapidement et permettre d’être 12 fois moins contagieux."
Le vaccinodrome temporaire a fermé ces portes ce lundi soir. Mais le dispensaire du village va continuer à vacciner. Surtout que certains n’ont pas forcément les moyens pour s’acheter de quoi se protéger.