On l’appelle la mère des dragons ou la comète du diable et elle file actuellement vers notre Soleil. La comète 12P/Pons Brook doit son surnom aux éruptions de son noyau de 34 kilomètres, qui lui ont donné parfois des allures de bête à cornes. Elle a été découverte en 1812 par le Français Jean-Louis Pons à l’observatoire de Marseille. Un phénomène ensuite observé soixante-et-onze ans plus tard par l’Américain Willian Brooks, en 1883.
Moins connu que sa cousine de Halley, ce phénomène, qui revient dans notre ciel tous les 71 ans seulement, sera visible dans l’hémisphère sud à partir de ce dimanche 21 avril. L’occasion pour les amateurs d’astronomie d’admirer sa belle couleur verte. À la Réunion, l'association astronomique a commencé à scruter le ciel avec quelques photos du phénomène.
À 150 millions de km de la Terre
Si la comète est techniquement visible à partir de ce week-end, elle est assez difficile à repérer et deviendra plus identifiable dans la semaine qui suit.
Elle se situe très bas dans le ciel, à côté de Jupiter, que l’on peut repérer dans le ciel vers l’ouest. Elle devrait pouvoir être aperçue à proximité, même à l’œil nu. Mais en raison de la pleine lune, il faudra être fin observateur pour repérer ses traînées de gaz.
Il sera sans doute plus facile de l’observer aux alentours du jeudi 25 avril et du week-end qui suit, lorsque la lune sera redescendue. La comète passera au plus près de notre planète le 2 juin. Elle sera alors à seulement 150 millions de kilomètres de la Terre, soit à peu près la distance qui nous sépare du soleil.