De quoi parle-t-on pendant une "journée d’éducation politique" ? "Les formations varient selon les besoins des régions, les besoins des comités locaux", explique Hervé Tein Taouva, commissaire politique adjoint de l’Union calédonienne.
Union calédonienne
Il est en charge de sa section jeunes, l’Association jeunesse Kanaky monde ou AJKM. "Il y a ceux qui souhaiteraient des formations sur l’Accord de Nouméa. D’autres souhaitent avoir l’information plus historique sur l’Union calédonienne. D’autres, sur la façon dont fonctionnent une mairie, une province."
Républicains calédoniens
D’innombrables interrogations et préoccupations sont exprimées depuis le 13 mai. C’est le cas chez les jeunes du parti Les Républicains calédoniens, signale leur représentant, Caël Normandon. Le mouvement leur dédie un "apéro débat". "Le contexte veut qu’on s’intéresse d’abord à la situation politique et économique. Il y a eu de nombreuses questions sur : ‘Que vont faire les institutions pour répondre aux besoins des entreprises ?’, ‘Comment va-t-on organiser un accord dans lequel la jeunesse va se retrouver, et dans lequel on va répondre à ses besoins, notamment celui de se projeter en Nouvelle-Calédonie ?’"
Palika
Les journées de formation organisées par le Palika se font en deux temps. "La matinée est réservée à de l’éducation politique", détaille Gisèle Hmakone, membre du bureau politique en charge du CNJP, le Conseil national des jeunes du Palika. "On va reparler de l’histoire, du pays, de l’émergence du mouvement de lutte pour l’indépendance kanak et socialiste. On va reparler de comment le Palika s’est créé, quelle est son idéologie, sa stratégie, comment le parti s’est organisé au fil du temps…"
Eveil océanien
L’Accord de Nouméa fait partie des sujets récurrents durant ces temps d’échange. A l’Eveil océanien, Vaimu’a Muliava le confirme. "Il y a des mésinterprétations qui sont diffusées. Il fallait qu’on explique pourquoi l’Accord de Nouméa, qu’est-ce qu’il est, d’où il découle et pourquoi on en est arrivé là."
Rassemblement
Les jeunes du Rassemblement choisissent les thèmes qui les préoccupent, indique le secrétaire général du mouvement, Jordan Courtot. "La question environnementale revient pas mal. La question de l’emploi, aussi, parce qu’évidemment, certains font leurs études, ils vont partir, ils veulent revenir. Est-ce qu’ils reviendront ? Et aussi un petit peu l’avenir institutionnel."
Besoin de pédagogie
Les responsables politiques s’accordent sur l’importance encore plus grande de ces moments après l’explosion de violence. Ils en pointent aussi l’utilité, en ces temps où la jeunesse s’informe beaucoup sur les réseaux sociaux. Mais les efforts de pédagogie s’avèrent aussi indispensables auprès des moins jeunes…