A la Calédonie, le président de la République a parlé de lendemains. D'aller vers un nouveau projet, un nouveau statut, en évitant le risque du sur place et de l'immobilisme... Après ces propos, NC la 1ère a demandé à des responsables politiques comment ils voyaient l'avenir institutionnel. Chacun a redit la vision portée par son parti.
Aloisio Sako, Rassemblement démocratique océanien : "Changer le modèle"
"Le modèle calédonien, il faut le changer. On n'a rien contre les gens d'en face. Ce que nous déplorons et que nous dénonçons, c'est les systèmes mis en place, qui [ont] plombé les comptes du pays. La Calédonie était un pays riche. Tout le monde a sa place et les richesses doivent être mieux partagées. C'est ce que nous portons dans notre projet d'indépendance."
Milakulo Tukumuli (Eveil océanien) : "Le futur statut va se passer au sein de la République"
"Une fois qu'on enlève les lunettes du Oui et du Non, ça nous permet d'être objectif et clairvoyant dans notre manière de répondre aux problématiques de notre pays et d'apporter des vraies réponses. Sur l'avenir institutionnel, 'ni Oui ni Non' ne veut rien dire. Et le 'Non pas maintenant' veut dire quelque chose. Les résultats des trois référendums nous disent une chose : que le futur statut va se passer au sein de la République française. Sinon, démocratiquement, ça n'a plus de sens, de faire des consultations."
Valérie Ruffenach (Rassemblement-LR) : "Refonder nos institutions"
"Nous portons l'idée qu'il faut revoir, refonder, nos institutions. Au regard, bien sûr, de notre histoire, mais aussi de façon à rendre ce service public [que les Calédoniens] méritent. Nous ne voulons plus d'usine à gaz, avec ce mille feuille de compétences que l'on connait. Il faut être simple et redonner le maximum de compétences aux collectivités de proximité. Quelles sont-elles ? Les provinces et les communes."
Philippe Gomès (Calédoniens ensemble) : "On poursuit l'émancipation"
"Il est hors de question de passer en force. C'est une impasse. 2, on poursuit l'émancipation de ce pays. Ce n'est pas un gros mot, c'est se gouverner nous-mêmes. On est engagés dans la capacité de gérer nos propres affaires de longue date. Il faut poursuivre, y compris en ce qui concerne certaines compétences régaliennes, qu'il faut calédoniser. Enfin, il ne faut plus de référendum binaire, il faut qu'on soit dans un référendum de projet, un référendum qu'on co-construit."
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