C’est un déplacement qui avait fait l’effet d’une bombe, juste avant les émeutes. Fin avril, les élus non-indépendantistes du Congrès avaient découvert la signature d’un mémorandum de coopération entre le Congrès et le parlement d’Azerbaidjan. Un document signé par l’élue de la province des Iles Omayra Naisseline au nom du boulevard Vauban.
Les Loyalistes et le Rassemblement avaient annoncé leur intention de saisir le procureur de la République. Tandis que Calédonie ensemble avait demandé la tenue d’une session extraordinaire sur le sujet au Congrès, projet vite éclipsé par l’actualité avec le déclenchement des émeutes le 13 mai.
Légalité et transparence
Quatre mois plus tard, les Loyalistes et le Rassemblement remettent le sujet sur la table en déposant une résolution au Congrès. Elle "vise à créer une commission d’enquête pour examiner les relations, accords et activités entre certains élus du Congrès de la Nouvelle-Calédonie et la République d’Azerbaïdjan".
Les élus de ces groupes "dénoncent fermement ces actions, qu'ils jugent contraires aux intérêts de la Nouvelle-Calédonie et à la souveraineté nationale". "Ils exprimeront leurs préoccupations, disent-ils, quant à la légalité et la transparence de ces initiatives, ainsi que leurs implications pour la sécurité et la stabilité de la région."
En juillet déjà, le député calédonien Nicolas Metzdorf (Renaissance) avait adressé un courrier à la procureure de Paris pour l'avertir que "des élus calédoniens entretiennent des intelligences avec l'Azerbaïdjan visant à porter plainte aux intérêts fondamentaux de la République française".
Françoise Suve, présidente du groupe Les Loyalistes, répond à Sheïma Riahi et Franck Vergès