C'est une bouée intelligente, mise au point, après trois ans de travail, par les scientifiques de l’IRD en Nouvelle-Calédonie. Le projet, nommé "Hope", permettra d’étudier le plancton, dans les eaux tropicales, grâce à une série de capteurs et d’automates. En filtrant l’eau de mer, près d’une quarantaine de données est enregistrée, toutes les 4 heures. Durant 4 ans, ces données seront envoyées, en temps réel, à terre, pour y être analysées. Une prouesse technologique, qui pourrait permettre d’enrichir la modélisation du changement climatique.
Carbone : les océans tropicaux moins étudiés.
Pour Sophie Bonnet, directrice de recherche à l'IRD, coordinatrice du projet "Hope", les zones tempérées ou polaires ont, jusqu’à présent, été privilégiées, pour les recherches sur le climat: "on pensait que la capacité de certaines zones (chaudes) de l'océan, qui représentent la moitié des océans dans le monde, n’était pas efficaces, à piéger du CO2. On se rend compte, aujourd'hui, que ce n'est pas vrai." Le coût de cette bouée intelligente : 240 millions de francs CFP, financé par des fonds européens.
Ces zones, représentent la moitié des océans. Les ignorer des modèles de climat, c'est assez compliqué.
Sophie Bonnet directrice de recherche à l'IRD, coordinatrice du projet "Hope".
Actuellement, les équipes de l’IRD et les techniciens du constructeur, assemblent les pièces de la plateforme. La masse de 10 tonnes, sera reliée à deux corps morts. Elle sera mise à la mer et installée, le samedi 2 mars, au large de la passe de Boulari.