L’association Zéro déchet Nouvelle-Calédonie lance l’opération Défi familles Zéro déchet en partenariat avec la ville de Nouméa. Pour rappel, en province Sud, chaque habitant produit 438 kg de déchets par an.
Concrètement, ce défi va permettre à une vingtaine de familles d'être accompagnées pendant six mois, pour les aider à réduire le volume de leurs déchets. "C’est permettre aux citoyens et aux familles d’avoir un impact positif et immédiat sur l’environnement. Une sorte de jeu collectif pour réduire ses poubelles", détaille Juliette Ambrosio, vice-présidente de l’association Zéro déchet. Le premier objectif sera de réduire d’au moins 30 % ses déchets.
Comment y participer ?
Les inscriptions sont ouvertes jusqu'au 11 avril 2022. Il suffit d’aller sur la page Facebook de l’association ou celle de la ville de Nouméa. Un lien renvoie à un questionnaire. "Ça prend environ 10 minutes à remplir et ça va nous permettre de sélectionner les 20 familles en fonction de différents critères. On aimerait avoir un panel de familles le plus diversifié possible, qui représente la Nouvelle-Calédonie."
Autrement dit de toutes catégories socio-professionnelles, de toutes les communautés, qui habitent dans des habitats collectifs, dans des appartements ou qui ont des jardins. Une condition cependant : que ces familles vivent à Nouméa.
Un engagement sur au moins six mois
Un kit de démarrage Zéro déchet leur sera fourni. Il sera composé d’un composteur ou d’un lombricomposteur (avec des vers), mais aussi d’un sac à vrac, de bocaux et de livres, pour avoir des astuces. "C’est un vrai engagement sur du long terme puisque le défi dure six mois, ça dure de mai à octobre. Il faut que les familles aient la motivation de changer leurs habitudes pour tendre vers une société qui respecte davantage l’environnement. Mais c’est une démarche qui va être progressive."
Les familles doivent être présentes pendant six mois sur le territoire, elles vont d'ailleurs signer une charte d’engagement.
Un défi en deux phases
Ce défi se fera en deux phases. En mai, les participants ne changeront pas leurs habitudes, mais ils devront peser leurs déchets. Ces déchets seront classés en différentes catégories : tout ce qui est recyclable, les déchets organiques, les encombrants (des meubles ou de gros objets) et les ordures ménagères.
Le mois de mai sera donc une période de référence qui permettra de voir l’évolution. "Durant les cinq mois restants, il y aura un accompagnement, avec un suivi personnalisé. Un bilan sera communiqué en novembre pendant la semaine européenne de réduction des déchets. Il y aura même un petit podium pour les familles, avec un lot surprise pour les vainqueurs."
Des ateliers
Des ateliers seront également proposés pour apprendre à faire ses produits ménagers, ses cosmétiques, apprendre à composter, ou à consommer différemment en allant faire réparer ses objets. "Le meilleur déchet, c’est celui qu’on ne produit pas. Nos grands-parents n’utilisaient pas des objets qu’ils allaient jeter l’instant d’après. Ce n’est pas si compliqué de réduire nos déchets."
Au cours de ces ateliers, il y aura des témoignages de familles engagées dans la démarche, qui ne produisent quasiment aucun déchet. "On se prend au jeu. C’est même amusant. Ce n’est pas plus cher, parce que dans un magasin en vrac par exemple, on ne va pas être tenté par le marketing des produits. En plus, c’est meilleur pour la santé."
Appel à bénévoles
L'association espère d'ailleurs que la démarche s’inscrira au-delà des six mois et que ces familles diffuseront ces bonnes pratiques autour d’elles, pour devenir des ambassadrices du Zéro déchet. Ou encore mieux, des bénévoles.
Elle lance d’ailleurs un appel en ce sens, les réunions ont lieu place des Cocotiers, le premier jeudi de chaque mois, de 11 heures à midi.
En savoir + : la règle des 5 R
- Refuser : oser dire non à un sac en papier ou un objet à usage unique, comme un gobelet en carton.
- Réduire : réduire ses déchets, réduire le gaspillage, réduire sa consommation, ça se traduit par l’achat en vrac ou l’achat d’occasion et en partageant ses outils par exemple.
- Réutiliser : essayer de réutiliser des contenants, en verre par exemple, ou de vieux vêtements.
- Rendre à la terre : composter, il faut savoir que sans tri, dans une poubelle classique, un tiers des déchets sont organiques.
- Recycler : c’est important, mais ce n’est pas l’idéal, car le recyclage a ses limites surtout sur le territoire, selon l'association.
Un entretien a retrouver dans son intégralité ici.