"Regarder nos déchets, ce que l’on produit dans nos poubelles, c’est s’interroger sur la façon dont on consomme", explique Alizée Bonnet. Et pour cause, chaque année au moins 200 000 tonnes de déchets sont produits en Nouvelle-Calédonie, soit 400 kilos par an et par habitant. Un chiffre considérable qui équivaut à 6666 baleines si l’on considère un poids moyen d’une baleine à bosse de 30 tonnes. "Tout cela est dû à une surconsommation. On consomme à l’échelle de l’humanité toujours plus vite et beaucoup trop", indique la chargée de mission environnement à l’Ademe. Des déchets qui se retrouvent bien souvent dans la nature. En atteste, l’association Caledoclean qui a collecté, depuis sa création en 2012, 850 000 kilos de déchets sur différents sites.
Consommer différemment pour produire moins de déchets
"Le recyclage n’est pas toujours la meilleure solution d’un point de vue environnemental. Le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas", indique Alizée Bonnet. L’un des enjeux est donc de changer nos modes de consommation, "de façon collective en consommant autrement, en consommant moins peut-être ou avec des alternatives qui permettent de réduire les impacts sur la planète". Parmi les solutions : "créer ses propres produits ménagers naturels ou encore réutiliser ses chutes de textile et réparer ses vêtements", explique-t-elle. L’industrie textile qui est par ailleurs l’une des plus polluantes au monde, "en générant d’importants déchets chaque année".
Des ateliers de sensibilisation
Ainsi, de nombreux ateliers sont proposés au grand public jusqu’à dimanche, sur l’ensemble du pays dans le cadre de la Semaine de réduction des déchets. "C’est une semaine de sensibilisation mais aussi de mobilisation pour mettre en valeur les solutions qui existent déjà et les belles initiatives. C’est une contribution qu’on demande au grand public mais il y a aussi beaucoup d’acteurs économiques qui proposent des solutions pour consommer différemment et produire moins de déchets".
Tout le programme à retrouver sur la page Facebook de l’Ademe Nouvelle-Calédonie.
Un entretien à retrouver ici.