Anniversaire, recyclage, financement : Thibaut Bizien, chargé de mission et cofondateur de Caledoclean, invité de la matinale

Thibaut Bizien, cofondateur et chargé de mission de Caledoclean.
Thibaut Bizien, cofondateur de Caledoclean en 2012 et chargé de mission pour la structure depuis 2017, était l’invité de la matinale radio du vendredi 13 mai. Dix années d’existence que l’association célèbrera le 14 mai par des plantations et des ateliers et animations tout au long de la journée sur la colline de la FOL à Nouméa. Dix années d’engagement qui ont vu la Nouvelle-Calédonie avancer en matière d’environnement.

D’un petit mouvement citoyen et 100% bénévole il y a 10 ans, Caledoclean est devenu une machine bien plus conséquente. Bilan d'une décennie: deux postes et demi, 3 000 bénévoles investis ponctuellement chaque année, près de 750 tonnes de déchets ramassés et plus de 70 000 arbres plantés. Aujourd’hui la structure travaille sans arrêt. "Quand il s’agit d’écologie, on travaille dans l’intérêt général, et quand on travaille dans l’associatif, on s’inscrit dans la communauté et pas au service d’un portefeuille. Donc on essaie de dire oui à tout." 

Chemin parcouru

La démarche a considérablement évolué en une décennie et le triptyque public-privé-société civile est aujourd’hui installé. "Les institutions, au départ, ne nous suivaient pas du tout. Les choses ont changé, mais on revient de loin". En 2017, avec la professionnalisation de l’association, les choses ont changé. "L’intelligence collective ne peut être à l’œuvre que lorsque tout le monde contribue : les citoyens, les entreprises et les institutions. On est très content aujourd’hui d’avoir tout le monde derrière nous ! "

La lutte contre les déchets continue

A chaque opération de nettoyage, le bilan se compte en centaines de kilos de déchets ramassés. Pourtant les bénévoles continuent et se concentrent sur les améliorations. "Aujourd’hui, il y a des déchetteries qui ont été mises en place pour beaucoup de communes, il y en a en cours de création, il y a plus d’acteurs dans le recyclage… Tout cela est positif". En revanche, déplore Thibaut Bizien, l’aspect répressif, lui, n’existe toujours pas. "Fondamentalement, de notre point de vue, il y a toujours autant de déchets dans l’environnement. Il y a un manque de courage politique pour mettre une amende aux gens qui jettent les déchets."

Et les dix prochaines années ?

Comme beaucoup d’autres associations, Caledoclean n’a aucune visibilité sur la prochaine décennie. "On ne sait pas de quoi demain sera fait, on ne sait pas d’une année à l’autre combien nous allons recevoir en subventions. Nous plaidons pour des conventions pluriannuelles d’objectifs". Un système qui pérenniserait les emplois et les actions des associations, sur plusieurs années, en engageant les collectivités dans le versement de subventions, versement subordonné à la réalisation d’objectifs.

Un entretien à retrouver dans son intégralité ici.