Dimanche 12 décembre, les Calédoniens ont massivement voté Non avec 96,49% des suffrages exprimés. Un chiffre à nuancer. L’abstention – massive – s’élève à 56,13%. Un chiffre qui ne permet pas de contester le scrutin. NC la 1ère a consacré une matinale spéciale à ce troisième et dernier référendum prévu dans le cadre de l’Accord de Nouméa.
Invité de la première partie, Pierre-Christophe Pantz, docteur en géopolitique, indique notamment que "ce n’était pas un référendum normal". "Les chiffres sont éloquents avec une participation qui a diminué de moitié et un Non à 95% mais qui est en recul d’à peu près 6000 voix", souligne-t-il au début de son interview.
La matinale spéciale au lendemain du référendum : Pierre-Christophe Pantz, docteur en géopolitique
Paul Fizin a répondu ensuite aux questions d’Anne-Claire Lévêque. "Du côté des indépendantistes, il s’agit d’un non-évènement. Ils ne reconnaissent ni la légalité ni la légitimité de ce qu’il vient de se produire. Du côté loyaliste, il s’agit d’un moment historique puisque si on écoute le discours de l’Etat et celui des loyalistes, on reconnait la légalité et la légitimité de ce troisième référendum", analyse le docteur en histoire contemporaine.
La matinale spéciale au lendemain du référendum : Paul Fizin, docteur en histoire contemporaine
Luc Steinmetz et Mathias Chauchat, invités de la troisième partie de cette matinale spéciale, ont donné leur sentiment au lendemain du scrutin. "On connaissait déjà à l’avance les résultats", estime Luc Steinmetz. "Il y a une triple fracture entre les trois provinces : géographique, politique et communautaire", ajoute l'historien et juriste.
"Les indépendantistes ont dominé les trois scrutins. Au premier, on ne les attendait pas, au deuxième ils ont montré que l’indépendance était possible (…) au troisième, ils ont démontré que sans eux, rien n’était possible", juge de son côté Mathias Chauchat, professeur de droit public à l’UNC.