L'Etat doit être ferme, insistent les loyalistes lors d'une conférence à Nouméa. Ces derniers sont déterminés et demandent à l'Etat de sortir de l'ambiguïté et de maintenir le référendum au 12 décembre. "Trop souvent dans le passé, l'Etat et même les loyalistes ont été faibles, ils ont cédé aux pressions des indépendantistes. Ce que l'on souhaite, c'est que l'Etat sorte de l'ambiguïté, qu'il tienne bon et qu'il organise le référendum tel qu'on l'avait prévu, explique Gil Brial, président du Mouvement populaire calédonien. On dit à l'Etat qu'on sera déterminé à aller au référendum et que le lendemain, on sera autour de la table pour préparer l'après-accord de Nouméa."
Selon eux, les indicateurs démontrent que la situation sanitaire est sous contrôle et maîtrisée, les conditions sont donc réunies pour mener une campagne adaptée. "On peut faire campagne sur les réseaux sociaux, on peut faire une campagne de porte-à-porte et des réunions de proximité. Les Calédoniens savent ce qu'il y a dans le document du Oui et du Non. On leur a déjà posé la question deux fois", rappelle Nicolas Metzdorf, le président de Générations NC.
"La violence, c'est toujours un échec"
Par ailleurs, les loyalistes mettent en garde les indépendantistes contre d'éventuelles violences et pressions. "Si quand on est pas d'accord sur quelque chose, la réponse, c'est la violence et que c'est ça, le projet de société qu'ils veulent, je ne crois pas que les Calédoniens se retrouveront là-dedans. On l'a vu sur l'usine du Sud, la violence, c'est toujours un échec", assure Sonia Backès, présidente des Républicains calédoniens.
Et quid de la participation si le référendum est maintenu? "Effectivement, il va y avoir un taux de participation faible parce que d'une part, les indépendantistes ne vont pas participer, mais d'autre part on sait très bien que dans les bureaux de vote indépendantistes ,ceux qui voudraient aller voter vont être embêtés. On a entendu dans notre tournée des jeunes indépendantistes qui nous disent : Nous, on va y aller quand même."
Dans le cas où le référendum serait reporté, les loyalistes l'assurent, ils se mobiliseront.
Le reportage de Marguerite Poigoune :
12 décembre : les loyalistes sont déterminés