Réforme des retraites promulguée : "grosse déception" pour la Fédé en Nouvelle-Calédonie

La réforme des retraites a été promulguée samedi par le président de la République. En Nouvelle-Calédonie, 8 000 fonctionnaires sont concernés. La Fédération des fonctionnaires compte les défendre.

L'impopulaire réforme des retraites, avec sa mesure phare de recul de l'âge de départ à 64 ans, a été promulguée samedi au Journal officiel, après la validation de l'essentiel du texte par le Conseil constitutionnel.

En Nouvelle-Calédonie, c’est une "grosse déception" pour la Fédé. Steeve Teriitehau, secrétaire général de la Fédération des fonctionnaires (Fédé) indique que le syndicat se battra pour les 8 000 fonctionnaires d’Etat présents sur le Caillou : "grosse déception sur l'âge de départ à la retraite et le nombre d'années de cotisation. On a rejoint l'intersyndical métropolitain. Sur le territoire, ll faudra qu'on pense à nos 8 000 fonctionnaires d'Etat qui sont concernés par cette problématique (l'enseignement, les ministères représentés sur le territoire, la justice, le haussariat, les armées ... )"

Après la décision du Conseil constitutionnel vendredi, l'intersyndicale avait demandé "solennellement" au président Emmanuel Macron de "ne pas promulguer la loi". Une demande restée lettre morte : en promulguant le texte, le chef de l'Etat a opposé une fin de non-recevoir.

"Il n'y a ni vainqueur ni vaincu"

Le Conseil constitutionnel a validé vendredi l'essentiel de la réforme des retraites et bloqué une première demande de référendum d'initiative partagée (RIP) de la gauche, qui espérait entamer la collecte de 4,8 millions de signatures en vue d'une inédite consultation des Français. "Il n'y a ni vainqueur ni vaincu", avait assuré la Première ministre Elisabeth Borne, évoquant "la fin du cheminement institutionnel et démocratique" du texte adopté à l'Assemblée après un 49.3.

"Ce n'est pas fini", a promis en réponse l'intersyndicale, convaincue que ne pas promulguer la loi était le "seul moyen de calmer la colère (...)", qui a refusé une invitation lancée par Emmanuel Macron.

Le Conseil constitutionnel a reconnu le "caractère inhabituel" de l'accumulation de procédures visant à restreindre les débats au Parlement.

Pour finir, Emmanuel Macron fera une allocution télévisée lundi soir, a annoncé l'Elysée samedi.