Réforme fiscale : la Fédération des fonctionnaires conteste la méthode et les priorités

La Fédération des fonctionnaires a fait part de ses doutes à la presse vendredi 25 mars.
La Fédération des fonctionnaires hausse le ton. Invités par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie à des réunions en lien avec la réforme fiscale en cours, les représentants de la "Fédé" s'accordent pour la trouver nécessaire et urgente. Mais pour eux, l’ordre des priorités n’est pas respecté, avec une taxe à la consommation, jugée injuste, qui serait mise en place avant la redevance minière, par exemple.

Mettre fin à l’exonération sur les produit de première nécessité ? Pas d'accord, la Fédération des fonctionnaires, qui craint l'impact de la mesure sur la cherté de la vie. Vendredi 25 mars, l'organisation syndicale a fait savoir le mal qu'elle pensait de la feuille de route envisagée par l'exécutif pour ses réformes de la fiscalité.

"Taxe la plus injuste"

"Le projet de réforme fiscale qui a été présenté par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie est principalement axé sur des taxations à la consommation", pose Steeves Teriitehau, un secrétaire général adjoint qui parle de taxe "la plus injuste""C'est un gouvernement qui ne prend pas en compte les revendications des différentes organisations syndicales", assène-t-il encore, qui seraient de commencer par travailler sur les taxes liées au nickel, liées aux plus values mobilières et tout ce qui s'ensuit. "Pour nous, il est bien sûr impossible de procéder à la suppression du taux zéro, par exemple, pour la TGC sur les produits de première nécessité."
 

"Peu d'échanges"

Carton jaune pour l’exécutif sur le fond de ce projet de réforme prévu sur trois ans. Et carton jaune également sur la forme. Après quatre réunions de travail dites techniques avec les services du gouvernement, la "Fédé" dresse en effet un constat : "Peu d'échanges avec les partenaires sociaux, on reste sur une ligne de conduite qui a l'air d'être dictée par la Nouvelle-Calédonie. Donc aujourd'hui, c'est une sonnette d'alarme dans la perspective où on se serait pas entendus."

  La suite au 4 avril

Pour la Fédération des fonctionnaires, cette réforme fiscale attendue depuis dix ans est nécessaire mais pas à n’importe quel prix, et les priorités sont à revoir. La "sonnette d’alarme" sera-t-elle entendue ? Réponse le lundi 4 avril. Date du comité de suivi de la réforme fiscale, en présence des représentants politiques, du gouvernement et du Congrès.

Un reportage de Nadine Goapana et Gaël Detcheverry :

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