Selon RNZ, média néo-zélandais, le bateau de croisière de la compagnie du Ponant s’est vu refuser l’entrée en Nouvelle-Zélande. A court de carburant, il doit alors faire une escale urgente sur le Caillou ce lundi soir.
Le Lapérouse fait une escale technique ce lundi soir à Nouméa, pour se ravitailler en fuel et autres. Avec l'approche de la dépression tropicale Lucas, il est possible que le navire reparte en haute mer si l’Alerte 1 est déclenchée, vers 11h demain. Aucun passager ne se trouve à bord, et pour le moment aucun débarquement de marins n’est prévu. Le navire avisera de la suite en fonction de la situation en Nouvelle-Zélande.
Refus d'accoster en Nouvelle-Zélande
Les cas de Covid-19 détectés en Nouvelle-Zélande la semaine dernière ont dû remettre en question l'autorisation que le gouvernement kiwi avait initialement donné au Lapérouse en décembre dernier, pour effectuer des croisières. En effet, selon RNZ, la semaine dernière, l’immigration a refusé 61 visas sur les 90 des membres d’équipage, jugés comme des travailleurs « non-essentiels ». Le gouvernement néo-zélandais affirme que le navire a quitté Jakarta, en Indonésie, "avant que ses documents administratifs ne soit traités."
"Nous opérons en Nouvelle-Zélande de façon saisonnière depuis sept ans. Et notre composition d’équipage n’a pas changé. Elle est restée la même ces sept dernières années. Notre demande auprès du ministère de la Santé en a clairement parlé" indique Sarina Bratton, la directrice du Ponant pour la zone Asie-Pacifique. "Nous n'étions pas au courant de l'exigence d'avoir des visas approuvés avant de partir pour la Nouvelle-Zélande. Notre agent portuaire néo-zélandais qui s'occupe de toutes nos affaires et gère tous les navires commerciaux entrant et sortant de Nouvelle-Zélande ne la connaissait pas non plus" poursuit-elle.
Sarina Bratton indique que le refus d'accoster a coûté à la compagnie de croisière environ 1,6 million de dollars et pourrait coûter plus cher. Plus de 300 personnes avaient réservés une croisière à bord du Lapérouse dans les deux prochains mois.
L'immigration Néo-zélandaise a déclaré ce lundi qu'elle n'avait pas d'autre information concernant Le Lapérouse, si ce n'est de confirmer qu'elle continuait à dialoguer avec la compagnie pour étudier leurs options.