La visite présidentielle sera ponctuée d'actes symboliques parmi lesquels la remise au gouvernement de l'acte officiel de la prise de possession de la Nouvelle-Calédonie par la France, le 24 Septembre 1853. Ce geste symbolique suscite déjà des réactions politiques.
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Au centre culturel Tjibaou, dernier des grands travaux de François Mitterrand inauguré le 4 mai 1998, il remettra en effet au gouvernement calédonien l'acte de prise de possession de la Nouvelle-Calédonie, le 24 septembre 1853, signé par le contre-amiral Fébvrier-Despointes au nom de Napoléon III.
"Juridiquement, cette prise de possession est complètement tombée en désuétude et la présence de la France a une base constitutionnelle. Mais, symboliquement, cela a un sens. Les relations avec la France devront être refondées sur un accord", explique un fin connaisseur du dossier.
L'historien Luc Steinmetz
Des propos recueillis par Angélique Souche
"Il convient de restituer au peuple kanak son identité confisquée, ce qui équivaut pour lui à une reconnaissance de sa souveraineté, préalable à la fondation d'une nouvelle souveraineté, partagée dans un destin commun", peut-on lire.
Le préambule affirme également que "les traités passés au cours de l'année 1854 et les années suivantes avec les autorités coutumières ne constituent pas des accords équilibrés mais, de fait, des actes unilatéraux".
Samedi, Emmanuel Macron prononcera par ailleurs un grand discours sur le passé et l'avenir de la Nouvelle-Calédonie, à Nouméa dans le quartier de Nouville, haut lieu du bagne jusqu'en 1913.
Selon des sources locales, il devrait rendre hommage aux bagnards et aux pionniers, que l'on nomme sur le Caillou "les victimes de l'histoire" et qui ont jadis, dans des conditions souvent éprouvantes, contribué à la construction du territoire.
"Juridiquement, cette prise de possession est complètement tombée en désuétude et la présence de la France a une base constitutionnelle. Mais, symboliquement, cela a un sens. Les relations avec la France devront être refondées sur un accord", explique un fin connaisseur du dossier.
L'historien Luc Steinmetz
Des propos recueillis par Angélique Souche
Le préambule de l'accord de Nouméa
Il contient en effet plusieurs phrases qui donnent une assise à ce geste."Il convient de restituer au peuple kanak son identité confisquée, ce qui équivaut pour lui à une reconnaissance de sa souveraineté, préalable à la fondation d'une nouvelle souveraineté, partagée dans un destin commun", peut-on lire.
Le préambule affirme également que "les traités passés au cours de l'année 1854 et les années suivantes avec les autorités coutumières ne constituent pas des accords équilibrés mais, de fait, des actes unilatéraux".
Les réactions des politiques calédoniens
Le porte-parole du FLNKS a récemment réclamé que "l'Etat marque symboliquement et concrètement son désengagement de ce passé colonial encombrant", tandis que le Sénat coutumier kanak a souhaité "un nouveau départ".Samedi, Emmanuel Macron prononcera par ailleurs un grand discours sur le passé et l'avenir de la Nouvelle-Calédonie, à Nouméa dans le quartier de Nouville, haut lieu du bagne jusqu'en 1913.
Selon des sources locales, il devrait rendre hommage aux bagnards et aux pionniers, que l'on nomme sur le Caillou "les victimes de l'histoire" et qui ont jadis, dans des conditions souvent éprouvantes, contribué à la construction du territoire.