Sacha, 4 ans, et Maïly, 8 ans, en ont vraiment marre du confinement. "Je voulais voir mes copains et j'ai pété une crise, raconte la petite-fille. J'aime plus la vraie école plutôt qu'à la maison." Mais comme tous les écoliers de la province Nord et du Grand Nouméa, Maïly et Sacha ne reverront pas leur "vraie" école avant le 25 octobre.
Pas de revenu pour pouvoir garder les enfants
Une souffrance pour ces enfants, impatients de retrouver leur maitresse, leurs amis, leur vie d'avant, et un véritable casse-tête logistique et financier pour leurs parents. "Je suis patentée, donc effectivement je peux garder les enfants, mais du coup je ne peux pas travailler, détaille Maude Bourdet, et forcément je n'ai pas de salaire qui rentre. Mon conjoint va commencer plus tôt le matin, pour revenir l'après-midi pour que je puisse travailler comme j'ai eu le droit de reprendre la semaine dernière."
Que faire des enfants répartis en demi groupes?
Pour permettre à Maud de travailler quelques heures et rattraper ainsi cinq semaines sans revenu, Sacha ira en garderie un jour et demi la semaine prochaine. Hélas, Maud et Cyril n’ont aucune solution pour faire garder Maïly. "Les centres de loisirs n'ont pas l'autorisation encore aujourd'hui de pouvoir prendre les enfants non prioritaires et ils n'ont pas encore l'accord du gouvernement pour s'adapter à la reprise de l'école aménagée."
Maud et Cyril n’ont qu’une hantise : un prolongement du confinement strict ou des fermetures de classes pour cause de cas positifs. "Comme pas mal de parents, quand les sept jours vont être annoncés si la classe doit fermée, qu'est ce qu'on fera ? La solution ça va être soit ne pas travailler, ce qui qui veut dire pas d'argent, ou si on n'a pas de congé du sans solde ou pas de congé pour les vacances à venir."
La Covid n’a pas fini de mettre à rude épreuve l’imagination, la patience et le portefeuille des parents…
Le reportage de Caroline Antic-Martin et Claude Lindor :