Cela répond à un besoin exprimé, en particulier, après l’agression de touristes près de l’atoll Beautemps-Beaupré à Ouvéa le mois dernier. Et réaffirmé jeudi lors de la Journée de la Mer organisée à Nouméa par le cluster maritime de Nouvelle-Calédonie.
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Cette journée de la mer a réuni les professionnels du secteur, les acteurs économiques mais aussi plusieurs coutumiers de Lifou, Maré et de l’Ile des Pins.
Trois tables rondes étaient organisées, regroupant chacune une quarantaine de participants.
Les financements, la surveillance maritime ou encore ce point d’actualité : l’encadrement et l’accompagnement de l’activité des super yachts.
Les discussions ont notamment permis de mettre en avant plusieurs lacunes.
D’un côté, les uns rappellent que « le développement économique ne peut se faire qu’avec l’accord des chefferies. » Ils réclament plus d’informations, demandent le respect du chemin coutumier et des zones réservées. « Ils veulent également que la dimension environnementale soit prise en compte et que les populations soient pleinement intégrées dans ces projets. », résume le cluster.
De l’autre, la clientèle des super yachts, des croisières de luxe, souhaite selon les professionnels, « de l’authenticité, vivre une expérience unique et veut un service de qualité avec un niveau de prestation élevée. » Elle est donc prête à dépenser pour cela. « Mais elle veut aussi de la sécurité et des garanties », tempèrent-ils.
Il faudra donc développer la dimension sociale, sociétale et coutumière et définir également un cadre réglementaire pour accompagner cette activité, à fort potentiel.
Ces différents échanges permettront au cluster maritime de cartographier les réserves marines coutumières. Une étape dans le développement et l’encadrement de l’activité des superyachts en Calédonie et vers la mise en place d’un plan de gestion maritime.
Philippe Darrason était l'invité de la matinale ce lundi 29 juillet 2019 avec Charlotte Mestre Retrouvez aussi aussi l'émission radio "Question Pays" du 22 juillet 2019 consacrée aux aires marines protégées. Une émission présentée par Steeven Gnipate : http://medias2.francetv.fr/videosread/rfo/mp3/nouvellecaledonie/questions_pays/questions_pays__2019-07-22.mp3
Trois tables rondes étaient organisées, regroupant chacune une quarantaine de participants.
Les financements, la surveillance maritime ou encore ce point d’actualité : l’encadrement et l’accompagnement de l’activité des super yachts.
Les discussions ont notamment permis de mettre en avant plusieurs lacunes.
Manque de communication
Premier point soulevé : le manque de communication entre les acteurs économiques, les compagnies de charters et les coutumiers. Il en ressort que les informations ne sont pas forcément adressées aux bons interlocuteurs. En fonction des destinations, il y aurait également un décalage entre les besoins des populations locales et les attentes de la clientèle.D’un côté, les uns rappellent que « le développement économique ne peut se faire qu’avec l’accord des chefferies. » Ils réclament plus d’informations, demandent le respect du chemin coutumier et des zones réservées. « Ils veulent également que la dimension environnementale soit prise en compte et que les populations soient pleinement intégrées dans ces projets. », résume le cluster.
De l’autre, la clientèle des super yachts, des croisières de luxe, souhaite selon les professionnels, « de l’authenticité, vivre une expérience unique et veut un service de qualité avec un niveau de prestation élevée. » Elle est donc prête à dépenser pour cela. « Mais elle veut aussi de la sécurité et des garanties », tempèrent-ils.
Remettre les choses à plat
Présent à ces débats jeudi, Edmond Koteureu, pêcheur professionnel et représentant de la chefferie de l’Ile des Pins. Une mise à plat est importante, selon lui : « On ne sait pas quel est le but de cette activité, ses retombées pour l’île. Donc il faudrait revenir en arrière, tout remettre à plat. Qu’est ce que l’on doit faire quand arrive chez quelqu’un. Et voir, avec le tourisme qui existe déjà, si c’est rentable pour l’île. »MER ITW KOTEUREU
Il faudra donc développer la dimension sociale, sociétale et coutumière et définir également un cadre réglementaire pour accompagner cette activité, à fort potentiel.
Un fort potentiel
Selon l’une des compagnies de charters de Nouméa qui a accueilli 31 super yachts sur les 37 au total l’an dernier en Calédonie, l’activité aurait généré plus de 400 millions CFP de retombées directes pour le pays. Les professionnels évoquent la Polynésie qui a pris un virage important vers ce type d’économie, « qui génère plus d’un milliard CFP chaque année », explique Philippe Darrason, le président du cluster maritime de Nouvelle-Calédonie. « Ils ont mis en place des dispositifs réglementaires, législatifs, fiscaux, qui encouragent ces bateaux à rester dans leurs eaux et je crois que nous on a un vrai boulot réglementaire à faire pour pouvoir booster cette partie de l’économie. » Des garanties que recherchent, selon lui, la clientèle des super yachts.Des zones clairement définies
Développer le tourisme oui, mais à n’importe quel prix. Le cluster maritime tentera de rapprocher les positions au travers de groupes de synergies, explique son président Philippe Darrason.MER ITW DARRASON
Ces différents échanges permettront au cluster maritime de cartographier les réserves marines coutumières. Une étape dans le développement et l’encadrement de l’activité des superyachts en Calédonie et vers la mise en place d’un plan de gestion maritime.
Philippe Darrason était l'invité de la matinale ce lundi 29 juillet 2019 avec Charlotte Mestre Retrouvez aussi aussi l'émission radio "Question Pays" du 22 juillet 2019 consacrée aux aires marines protégées. Une émission présentée par Steeven Gnipate : http://medias2.francetv.fr/videosread/rfo/mp3/nouvellecaledonie/questions_pays/questions_pays__2019-07-22.mp3