Après plusieurs heures de discussions, un protocole d’accord a été signé. Les deux parties ont convenu de se retrouver dans les prochains mois pour des discussions sur la "compétitivité". De ces discussions devraient déboucher des hausses d'environ 6% pour les salaires. C'est en substance ce que contient l'accord trouvé entre les différents partis dans les locaux du Medef où l'intersyndical était reçue depuis la mi-journée. Document que n'a pas paraphé la Cogetra. Une assurance en tout cas, mais il faudra patienter pour les détails concernant ce point, un acquis pour les syndicat semble-t-il : l'augmentation de 4,17% sur les échelons tassés dès janvier 2023. Le dossier prend donc une nouvelle tournure avec ce protocole qui vient démontrer le poids des syndicats dans une opposition face au patronat. Il faut dire que l'appel de l'intersyndicale avait bien été entendu.
Côté mobilisation
1500 personnes selon la police, 5000 selon les syndicats. L’appel à la mobilisation a largement été suivi sur la baie de la Moselle dans le centre ville de Nouméa et au rond point de la province Nord ce vendredi 16 décembre. L’Usoenc, l'Ustke la Cstc-Force ouvrière, la Cstnc, la Cogetra et la Fédération des fonctionnaires avaient déposé un préavis de grève. Ils réclamaient une hausse de 6 % pour les salaires du privé. Dans leur lettre, les syndicats justifiaient leur demande par "l’inflation galopante que connaît la Nouvelle-Calédonie" : 5,1 % sur l’année et 10 % pour ce qui est de l’alimentation. Si le préavis ne concerne que les salaires du privé, c’est parce que le secteur rémunère moins bien que le public en Nouvelle-Calédonie, déclarent les syndicats. Syndicats largement soutenus par leurs adhérents et la population en général.
Écoutez le reportage de Stéphanie Chenais :
Une délégation a été reçue ce midi par le Medef. Le patronat, qui ne conteste pas la diminution du pouvoir d'achat, rappelait il y a quelques jours que les minimas, SMG et SMAG, ont été augmentés de 4,7% depuis le début de l'année et qu'une hausse des salaires ne pouvait passer que par une réforme fiscale. Dans le nord aussi en tout cas, le mouvement est suivi. Une cinquantaine de personnes sont réunies depuis le matin au rond-point de la province à Koné. L’intersyndicale veut montrer que les familles du nord aussi ont du mal à boucler les fins de mois.
Écoutez Jean-Yves Kitahara, délégué syndical CSTNC. Il a été contacté par Stéphanie Chenais :