Roger Noraro condamné à un an de prison avec sursis

Deux mois après sa condamnation pour abus de bien de société à des fins personnelles aux cotés de Louis Kotra Uregei, Roger Noraro, figure du syndicalisme portuaire, comparaissait cette fois pour délit de banqueroute et détournement d’actifs. Il a été condamné à un an de prison avec sursis.

C’est un procès sans prévenu, ni partie civile qui s’est tenu ce mardi au tribunal de première instance de Nouméa. Roger Noraro, figure du syndicalisme portuaire, devait comparaitre pour délit de banqueroute et détournement d’actifs personnels. Mais il était absent, son avocat a invoqué des raisons de santé.

Redressement judiciaire en 2014

Dans cette affaire, tout découle du placement en redressement judiciaire en 2014 d’une entreprise de transport de roulage dont est propriétaire Roger Noraro. Celui-ci doit alors se soumettre à une procédure collective qui prévoit de vendre ses biens aux enchères afin de rembourser les créanciers. Une obligation de transparence à laquelle se refuse Roger Noraro, qui a été reconnu coupable ce matin d’avoir détourné une partie de son patrimoine.

Un bateau et un camion dissimulés

Aurait été dissimulé, notamment, un bateau qui selon les déclarations de Roger Noraro aurait coulé en  2013. Problème, aucun élément de preuve n’a jamais pu confirmer ces dires, ni auprès de l’assureur, ni auprès des affaires maritimes. La justice lui reproche d’avoir tenté de cacher également un camion qui, selon le mis en cause, était disponible à la tribu de Saint-Louis. Un lieu, selon le procureur, dont tout le monde connaît la difficulté d’accès pour les forces de l’ordre.

« Négligences d’un mauvais gestionnaire »

Maître Guerin-Fleury, l’avocat de Roger Noraro, parlera des «négligences d’un mauvais gestionnaire» et plaidera la relaxe de son client. De son côté, la défense de la partie civile, le mandataire liquidateur, arguera d’une volonté claire de se soustraire à des obligations de procédure collective. En clair, d’avoir voulu délibérément bloquer la procédure.

Les réquisitions du procureur suivies

Suivant les réquisitions du procureur, le tribunal a condamné Roger Noraro à un an d’emprisonnement avec sursis et l’interdiction d’exercer toute fonction commerciale ou industrielle durant dix ans.