Ruamm : une "réforme destructrice" pour les travailleurs indépendants selon les organisations professionnelles

Mardi matin, les opposants à la réforme du Ruamm se mobilisent à 8h à la Baie de la Moselle, à Nouméa mais aussi à Bourail, Koné, Poindimié et Lifou. Les organisations professionnelles des travailleurs indépendants sont unanimes : la réforme portée par l’Eveil océanien serait destructrice.

Tous contre la réforme du Ruamm. C’est le mot d’ordre que lancent les chambres consulaires et les organisations patronales (CMA, CCI, chambre d’agriculture, Medef, CPME et U2P) pour la mobilisation de mardi matin à 8h à la Baie de la Moselle, à Nouméa. Le cortège se rendra au Congrès, à la Cafat et au gouvernement en espérant être reçu à chaque étape. Des mobilisations sont également prévues, toujours à 8h, à Bourail, Koné, Poindimé et Lifou.   

Les organisations sont unanimes : la réforme portée par l’Eveil océanien aboutira à des destructions d’activités et d’emplois. Ils veulent une mobilisation massive, pacifiste et sans blocage.

" On attend un retrait des textes proposés par l'Eveil océanien pour nous permettre d'avoir un vrai processus de concertation et de travail ensemble ", précise David Guyenne, président de la CCI. En effet, la mobilisation vise avant tout le retrait pur et simple du texte. Autre demande : la création d’un groupe de travail réunissant le gouvernement, le congrès, les organisations patronales et les partenaires sociaux pour trouver une autre solution à la pérennisation du Ruamm.   

Un taux unique "non tenable"

Le passage à un taux unique de 13,5 % de cotisation au Ruamm n’est pas tenable pour de nombreux travailleurs indépendants. " Ce texte n'est pas réalisable, ça ne colle pas du tout pour nous les entreprises. Il y a beaucoup de travailleurs indépendants qui vont mourir, des entreprises vont fermer...", explique Nicole Moreau, la présidente de la CPME-NC. "Les travailleurs indépendants ne sont pas des salariés, il ne faut pas les mettre sur le même modèle."

Autre volet de la réforme annoncée : la suppression des abattements de cotisations pour les secteurs aidés et la disparition de la réduction sur les bas salaires (RBS). Pour Mimsy Daly présidente du Medef, les conséquences seraient tout aussi dramatiques. Ecoutez son interview par Anne-Claire Lévêque.

Le reportage de Caroline Antic-Martin et Christian Favennec 

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