En très mauvaise santé, la SLN perd chaque chaque mois une dizaine de milliards et les 520 millions d'euros prêtés par l'Etat auront totalement fondus en fin d'année prochaine. A l'approche du conseil d'administration d'Eramet, la présidente de la province Sud, la maire de Nouméa, et les membres du gouvernement en charge de la mine et de l'énergie veulent envoyer un signal fort à l'actionnaire. En effet, les institutions sont aujourd'hui prêtes à apporter leur soutien via un comité de sauvetage avec l'aide de l'Etat pour empêcher la fermeture de l'usine.
"Nous sommes dans une période transitoire, dans l'attente de la nouvelle centrale et des projets photovoltaïques qui feront baisser le coût de l'électricité. L'idée est donc de voir avec l'Etat comment nous accompagner à passer cette période difficile pour sauver la SLN"
- Sonia Backès, présidente de la province Sud
"La fermeture de la SLN n'est pas une option"
L'Etat est sollicité, Enercal aussi. Le plan de sauvetage de la SLN prévoit la réorganisation du temps de travail, l'exportation provisoire de minerai brut et la baisse du coût de l'énergie produite au barrage de Yaté. Jusqu'ici, Enercal s'est montré frileux sur le dossier mais de nouvelles discussions laissent apparaître des solutions.
"On a souhaité ce comité de coordination afin que chacun puisse faire un effort à la fois sur ses compétences et on aura besoin d'un accompagnement de l'Etat sur la convergence du prix de l'énergie en Nouvelle-Calédonie et notamment sur le prix pratiqué sur le barrage de Yaté pour la SLN. Enercal fera un effort mais d'autres partenaires doivent aussi nous accompagner "
- Christopher Gygès, membre du gouvernement en charge de l'énergie
Ces mesures ne seront pas suivies d'une augmentation des tarifs de l'électricité assurent les élus. La SLN voit d'un bon oeil cette démarche qu'elle qualifie de constructive. Pour tous, la fermeture de la SLN n'est pas envisageable, son sauvetage est une priorité. Le reportage d'Erik Dufour et Brigitte Whaap