Se faire vacciner par son médecin, c'est possible

La vaccination anti-Covid désormais possible en cabinet médical.
Depuis le lundi 27 septembre, le gouvernement autorise les médecins installés en libéral à vacciner contre la Covid-19, dans leur cabinet. Depuis le début de la semaine, 155 médecins ont reçu cette habilitation, mais aussi 53 infirmiers et 39 pharmaciens.

Dans ce cabinet médical de Nouméa, les consultations générales sont en pause. La journée est dédiée à la vaccination contre la Covid-19. Interrogée par son médecin traitant, Jackie Kallonas répond à un questionnaire sur son état de santé. L’étape suivante pour cette patiente âgée de 73 ans : la vaccination. Elle reçoit sa première injection. "J'ai plus confiance et je ne voulais pas aller dans les vaccinodromes avec plein de monde. Donc j'ai pris rendez-vous quand j'ai su que ça se faisait chez le médecin. Et je n'ai rien senti!"

Plusieurs médecins associés

Pour vacciner un maximum de patients tout en respectant les règles de sécurité sanitaire. Le docteur Cyril Duchateau s’est associé avec deux autres médecins généralistes. Ils ont appris à manipuler les doses et à préparer le vaccin à ARN messager avant de l’inoculer. "Dans un flacon, nous avons réussi à faire six doses vaccinales ce matin. C'est vrai que ce sont des gestes assez méticuleux. Il faut faire les choses de façon qualitative. C'est pour ça qu'on a préféré se mettre à plusieurs médecins pour s'accompagner et pour plus de sécurité. C'est important pour le patient." 

Le samedi matin et sur la pause déjeuner

Après leur injection, les patients sont surveillés de 15 à 30 minutes selon leur état de santé et leurs antécédents médicaux. Cette journée est un test pour ces médecins, ils prévoient de vacciner 24 personnes à partir de l’âge 12 ans. Ils envisagent de réitérer l’opération les prochains samedis du mois d’octobre ainsi que sur leur pause déjeuner durant les jours de la semaine. "On aimerait bien arriver à une trentaine de personnes le samedi matin et entre 12 et 24 sur la pause de midi, ça serait bien", estime le docteur Audrey Galzin, médecin généraliste.


Pour éviter tout gaspillage, les vaccins non utilisés seront conservés et utilisés dans les plus brefs délais. Ils seront destinés à des patients alités ou bloqués à leur domicile. 

Le reportage de Natacha Lassauce-Cognard et Claude Lindor :

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