Sept choses à savoir alors que revient le défi du mois sans tabac

Visuel du "mois sans tabac" 2024.
"1 mois sans tabac", voilà le mot d'ordre lancé notamment par l’Agence sanitaire et sociale. A compter du 1er novembre, de nombreuses initiatives sont proposées à travers la Nouvelle-Calédonie pour en finir avec ce tabac qui coûte cher, à la santé comme au portefeuille.

Prêt(e) à se motiver pour ne plus se consumer ? Avec le mois de novembre, l'arrêt de la clope revient en tête d'affiche. NC la 1ère livre sept clés pour éclairer le sujet.

 

1 Un coût pour la société…

Le coût du tabagisme pour la société calédonienne est important, mais quasiment impossible à chiffrer tant il s'avère multiple. Hospitalisations, arrêts maladie, traitements… Des données que l’on peut relier à de nombreuses pathologies. Maladies broncho-pulmonaires, maladies cardiovasculaires : de la simple bronchite au cancer, la cigarette tue et handicape. 

2 …et les fumeurs

Les taxes prélevées, c'est une certitude, ne couvrent pas les dépenses de santé. Pourtant, leur taux, très élevé, atteignait 90 % en 2022. Et il passera à 120 % en 2024. Alors que depuis le 1er janvier 2023, le prix du paquet de cigarettes le plus vendu est déjà monté à 2 350 F. Même en prenant pour indicateur un prix plus bas, un fumeur qui consomme un paquet par jour dépense en moyenne 676 800 francs Pacifique chaque année, indique l’Agence sanitaire et sociale.

3 Une consommation en diminution

D'après les chiffres fournis par la Régie des tabacs, la consommation a baissé de 13 % en 2022. Et de 42 % depuis 2017. Mais elle reste très importante, insiste l'ASSNC. D'après le baromètre santé adulte de 2021-2022 et le baromètre santé jeunes de 2019, 35,5 % des adultes fument quotidiennement du tabac et chez les moins de dix-huit ans, près de trois jeunes sur dix fument de façon régulière. Un report sur le tabac à rouler et sur les cigarettes électroniques a été constaté. La vapoteuse, qui peut être un substitut et une aide à l’arrêt du tabac, devient aussi un moyen d’incitation, en particulier chez les plus jeunes.

4 Un sevrage délicat

L’addiction au tabac et à la nicotine s'avère très forte. Arrêter de fumer n’est pas simple, d'un point de vue physique et psychologique. Au-delà de la volonté, l’entourage et l’accompagnement jouent un rôle majeur, dans le sevrage. L’Agence sanitaire et sociale propose ainsi des consultations individualisées. Patches et gomme de substitution sont pris en charge par la Cafat et les mutuelles, sur présentation d‘une ordonnance délivrée par les médecins et infirmiers. D'après l'ASS, plus d'un fumeur sur deux a essayé d'arrêter dans les douze derniers mois. 

5 Après la cigarette

Les bénéfices à l’arrêt du tabac sont immédiats. Dès le premier jour, la pression sanguine et le rythme cardiaque redeviennent normaux. Au bout d’une semaine, l’activité physique se fait plus facile. Après un mois, les risques d’infection et la toux diminuent. La confiance en soi s’améliore nettement. Enfin, au bout de quinze ans, le risque de cancer du poumon rejoint celui d’un non-fumeur. Il faut bien définir ses objectifs au préalable et surtout ne pas hésiter à se faire aider par un professionnel de santé. 

6 L'intérêt de l'initiative

"Parce qu'un mois sans fumer multiplie par cinq les chances de réussir à arrêter définitivement, le mois sans tabac est l'occasion pour les fumeurs de rejoindre un mouvement collectif, pour s'engager ensemble et se soutenir dans cette démarche", souligne l'Agence sanitaire et sociale, impliquée dans cette quatrième édition. En novembre, de nombreuses actions sont organisées, notamment sur le thème du sevrage tabagique. Avec professionnels de santé, partenaires institutionnels, associations, entreprises, commerces de proximité et proches. 

7 Les actions

Durant le défi et même après, un accompagnement spécialisé est apporté aux fumeurs. Par les professionnels de l'ASS, en particulier du dispositif Déclic (plutôt pour les moins de 25 ans, joignable au 25 50 78 ou par courriel à declic@ass.nc) Et par ceux du centre de soins en addictologie du CHS (plutôt pour les plus de 25 ans, joignable au 24 01 66 ou par message à secretariat.csa@chs.nc). Plusieurs séances en groupe ont lieu, à différents moments du mois. Les participants au mois sans tabac peuvent par ailleurs trouver du soutien et des réponses à leurs questions dans un groupe privé, animé sur Facebook. Créé en 2020, il compte à ce jour environ 1 200 membres.
Calendrier à retrouver ici.

>> Retrouvez aussi l'Invité de la matinale avec Emmanuel Rivet, responsable du programme addictologie de l’ASSNC.