Au fil du temps, les femmes prennent leur place dans le paysage entrepreneurial français en général et calédonien en particulier. Premier message de la présidente des Femmes chefs d’entreprises : il est impératif de se défaire des entraves héritées de la longue histoire économique et masculine de notre pays.
Une femme a du mal à admettre qu’elle est opportuniste alors qu’elle saisit des opportunités. On doit aussi assumer d’avoir besoin d’un réseau d’influence pour faire fonctionner son entreprise correctement.
Maturité économique calédonienne
Arrivée sur le territoire sans aucun a priori, Carine Rouvier a fait plusieurs constats positifs. "Je découvre un tissu industriel extrêmement intéressant et des femmes qui sont particulièrement concernées par les problématiques économiques et géopolitiques de l’île, des femmes qui ont vraiment à cœur de trouver des solutions économiques et pas politiques. Il y a une vraie maturité économique des femmes chefs d’entreprises."
Apport du réseau national
Le réseau calédonien affiche, certes, près de 40 ans d’existence, mais il a des attentes vis-à-vis du réseau national en termes de partages de savoirs et de compétences. Des discussions ont été engagées sur le patrimoine des femmes chefs d’entreprises. "J’ai commencé à discuter avec elles du patrimoine des femmes chefs d’entreprises, comment transmettre son entreprise en mettant à l’abri les enfants et les conjoints."
La présidente a intégré également les spécificités locales, à l’image de la fiscalité propre au territoire, sujet de remise en question pour Carine Rouvier. "Il faut que j’essaie de voir les choses d’un peu plus haut et voir ce que l’on peut s’apporter les unes aux autres", commente-t-elle.
Créer le déclic
L’un des combats de l’association est aussi de favoriser la prise de responsabilités des femmes dans la vie économique et dans les instances décisionnelles. "Notre combat, ce n’est pas d’aller prendre des mandats, c’est de permettre à toutes les femmes chefs d’entreprises de prendre conscience de la valeur qu’elles ont dans le bassin économique dans lequel elles sont."
Un message à transmettre dans toutes les strates du tissus économique, estime Carine Rouvier, jusqu’à la plus petite structure.
Un entretien à retrouver dans son intégralité ici.