Aircalin y travaille depuis plus de deux ans maintenant, avant même le début de la crise sanitaire. Un projet qui se concrétisera à partir du mois de juillet avec deux liaisons par semaine vers Singapour, le vendredi et le dimanche, et peut-être trois si les perspectives sont favorables. Une nouvelle route aérienne stratégique pour la compagnie et pour les Calédoniens.
Diversifier pour sécuriser
La première ambition réside dans la diversification des routes vers l’Asie et la Métropole. “Actuellement nous n’avons qu’un seul point de passage qui est le Japon, note Didier Tappéro, ce qui fragilise la desserte pour Aircalin et pour la Nouvelle-Calédonie.“ Les événements climatiques en sont des exemples, la guerre en Ukraine en est un autre. Sans oublier les ambitions économiques d’accroitre le trafic depuis et vers la Nouvelle-Calédonie.
Un modèle solide
Si Aircalin se lance en dépit du contexte international encore incertain et malgré la dernière expérience hors du Japon avec l’échec de la ligne entre Nouméa et Séoul en 2014, c’est bien que le modèle se veut solide. “La ligne de Singapour est basée sur du trafic calédonien pour le sud-est asiatique [Vietnam, Thaïlande, Indonésie] et il y a un marché. Deuxième segment de clientèle, le Nouméa-Paris via la route de Singapour et enfin un développement de flux touristique au départ de Singapour.“
Et les prix ?
Côté tarif, Aircalin mise sur un aller-retour au même niveau que le Nouméa-Tokyo, soit des possibilités à partir de 90 000 francs actuellement. Sur ce tronçon, la compagnie calédonienne maîtrise les éléments. Pour le reste du voyage, notamment vers la Métropole, ce sont bien les partenaires qui sont aux commandes de leurs tarifs. Reste que le prix du carburant devrait avoir, tôt ou tard, un impact sur les prix. “On va amoindrir l’effet carburant sur l’exercice 2022 mais on ne pourra pas échapper à un impact fort du prix du carburant…“
Un entretien à retrouver dans son intégralité ici.