Dans ce magasin de quartier du centre de Boulari, au Mont-Dore, le constat est sans appel pour le gérant de ce libre-service et son employée. "La vente a beaucoup baissé depuis que les prix ont augmenté."
La hausse du prix du tabac a eu un certain effet sur la consommation globale.
Mais un mois après la hausse de 10% de janvier, les fumeurs interrogés restent dubitatifs sur l’efficacité de la mesure. "C'est dur d'arrêter", reconnait Jocelyne. "Je suis fumeur, je continue de fumer, même si le prix a augmenté. Les gens autour de moi continuent de fumer", assure Bernol.
Du tabac à rouler plus rentable
Avec un prix majoré de 10%, le tabac à rouler s’affiche au même tarif qu’un paquet de 25 cigarettes de la même marque : à 2150 francs. Pour Mickaela, en pause cigarette devant sa boutique de la zone commerciale de Rivière-Salée, la hausse de prix l’a plutôt orientée vers le tabac à rouler. Plus nocif certes, mais plus rentable. "Si je n'ai pas assez d'argent pour acheter mon paquet de cigarettes, je prends du tabac à rouler. Ça dure une semaine, pour les cigarettes c'est une journée."
Il faudra sans nul doute attendre un an pour avoir une idée plus précise des effets de cette augmentation des prix. Pour rappel, en 2020, cet impact avait permis de baisser la consommation de cigarettes de 2% et celle du tabac à rouler de 4 %.