Tanéo : plus de contrôles pour lutter contre la fraude

En plus des nombreuses incivilités, le réseau Tanéo doit lutter contre la fraude. Elle augmente chaque année et c’est le Néobus qui est le plus touché, avec près de 176 millions de francs perdus en 2022 pour l’ensemble du réseau. Les contrôles et la sécurité ont donc été renforcés au moment de la rentrée des classes.

Sur le réseau Tanéo, une incivilité en entraîne une autre. En 2022, 70 caillassages ont été recensés, mais également de nombreuses dégradations qui ont rendus hors service 70% des bornes qui permettent d’acheter ou de recharger son titre de transport. Et c’est le Néobus, qui transporte 30% des passagers du réseau, qui en fait le plus les frais. "On a quatre portes qui s'ouvrent et on n'a pas de conducteur qui va vérifier que chaque personne son titre en montant. Du coup, on a beaucoup de fraudes sur la ligne Néobus", détaille Clément Simutoga est directeur transport à Carsud.

Des bornes dans des magasins

Les équipes cherchent des solutions pour limiter ce phénomène. "Comme on a pas mal de bornes qui sont souvent cassées, ça devient un prétexte pour prendre le bus sans acheter de titre, poursuit Clément Simutoga. On est en train de travailler sur des options pour les mettre dans des zones sécurisées. Dans des centres commerciaux et des magasins partenaires par exemple, aux abords des stations Néobus, ce qui permettra d'avoir un point de recharge qui fonctionne, mais qui sera sécurisé la nuit." 

Contrôler 100% des voyageurs 

L’année dernière, la fraude a provoqué un manque à gagner de près de 176 millions de francs. Alors en cette période de rentrée scolaire, les contrôles se durcissent en présence des forces de l’ordre. Une dizaine d’opérations surprises ont été menées depuis le début de l’année.

Elles ont conduit à 218 verbalisations. "On essaye d'être davantage présent à cette période, assure David Caillé, le responsable qualité, sécurité et environnement pour le GIE Karuia. On organise des opérations sur les tronçons à grosse fréquentation, pendant lesquelles on va contrôler 100 % des voyageurs."

Plus d’une vingtaine d’agents sont alloués à la sécurité chaque année. Un budget qui s’élève à 150 millions de francs pour tout le réseau des bus.