La décision a été signée ce mardi 14 février, à 8h43. Précision donnée par le gouvernement néo-zélandais dans un communiqué. Cette déclaration d'état d'urgence national doit aider à répondre au phénomène Gabrielle. Elle s'appliquera aussi aux six régions qui ont déjà fait de même au niveau local :
- le Northland,
- Auckland,
- Tairāwhiti,
- Bay of Plenty,
- Waikato
- et Hawkes Bay.
Ce sont des intempéries sans précédent qui ont un énorme impact à travers le Nord du pays.
Kieran McAnulty, ministre de la Gestion des urgences, mardi 14 février
Voici sa déclaration (en anglais !) :
La troisième fois seulement
Un état d'urgence national donne l'autorité légale d'appliquer des ressources supplémentaires dans tout le pays et d'établir des priorités. C'est la troisième fois seulement que cela arrive en Nouvelle-Zélande, après les attentats de Christchurch en 2019 et l'épidémie de Covid en 2020. "Nous faisons face à des inondations à grande échelle, des glissements de terrain, des routes et d'autres infrastructures endommagées", a déclaré le ministre Kieran McAnulty.
Un pompier porté disparu
Bien que la tempête a été rétrogradée de son statut de cyclone en s'approchant de la Nouvelle-Zélande dimanche, des pluies diluviennes et des vents violents ont abattu des arbres, endommagé des routes et fait tomber des lignes électriques. Des dizaines de milliers de personnes ont été privées de courant. Un pompier est porté disparu, selon les autorités.
Bloqués sans avion
Le Premier ministre néo-zélandais Chris Hipkins, établi à Wellington, s'est trouvé parmi quelques milliers de personnes bloquées à Auckland, après l'annulation de nombreux vols.
Les choses vont empirer avant de s'améliorer.
Chris Hipkins, Premier ministre, lundi lors d'une conférence de presse
Rester à l'intérieur !
Il a appelé la population à "se préparer" et à "rester à l'intérieur si vous le pouvez". Des rafales de vent atteignant 140 km/h se sont abattues sur le Nord, et d'autres jusqu'à 110 km/h ont été enregistrées au niveau du pont au port d'Auckland. Alors que la plus grande ville du pays, avec 1,6 million d'habitants, se remet à peine des inondations soudaines qui ont fait fin janvier quatre morts et contraint des milliers de personnes à quitter leur domicile. Des Calédoniens s'étaient alors trouvés bloqués.
"Il y a moins cette notion de mettre du scotch sur les fenêtres"
C'est à nouveau le cas. L’artiste Carine Raguin a ainsi vu son vol être annulé. Avec Guy, son mari, ils avaient avancé leur billet à samedi dernier pour être à temps aux obsèques d’une amie proche. C’était avant que le cyclone ne provoque des annulations en cascade. Elle se trouve actuellement près de Tauranga, chez sa fille, à deux heures d’Auckland. Coralie Cochin a recueilli son témoignage au soir du 13 février.
Ici, ils fonctionnent plus sur les avertissements qu'ils font aux gens.
Carine Raguin, Calédonienne présente en Nouvelle-Zélande
Air New Zealand a annulé plus de 500 vols
Les conditions météorologiques ont bouleversé le réseau de transport kiwi, avec des annulations de vols et de trajets en train et en bus. Air New Zealand a indiqué qu'elle avait jusqu'à présent annulé 509 vols, mais que le trafic devrait reprendre normalement ce mardi. La compagnie aérienne a précisé que les déplacements de quelque dix mille clients internationaux ont été perturbés.
Rappelons que Gabrielle a épargné ce week-end la Nouvelle-Calédonie, non sans causer un vent et une houle tels qu'ils ont engendré des dégâts matériels. A Nouméa, baie de l'Orphelinat, un navire a coulé et treize autres ont été endommagés.