Un plan de réforme de la fiscalité sur deux ans a été présenté par le gouvernement, aux partenaires sociaux, ce lundi 20 décembre. "Un plan d'envergure" selon Christophe Coulson, président de l’UT CFE CGC, premier syndicat représentatif en Nouvelle-Calédonie.
"Il concerne beaucoup de secteurs avec quelques revues de certaines taxes mais aussi la création de nouvelles taxes; comme la taxe sur le sucre et sur les RPP, la création d'une nouvelle tranche, la mise en sommeil de certaines niches fiscales..." explique-t-il.
Révision de la TGC
Concernant la TGC, la taxe générale sur la consommation, mise en place le 1er octobre 2018, elle n’a pas permis d’atteindre de niveau de recettes fiscales prévu à 51 milliards. Afin d’y remédier, une nouvelle simplification est prévue.
Des quatre taux de 2018, il n’en resterait que trois :
- un taux réduit
- un taux intermédiaire
- un taux normal
"Aujourd'hui, avec une proposition à trois taux, 5, 10 et 17, ce sont les consommateurs qui payent cette TGC. S'il y avait des produits de première nécessité qui étaient exonérés.... ils ne le seront plus. Les produits alimentaires seront à ce taux de 5%" indique Milo Poaniewa, secrétaire général de l’USOENC.
Faire des compromis
Il souhaiterait une contrepartie en retour : l'augmentation du SMIG et la suppression du SMAG. Les syndicats de salariés déplorent l’effet inflationniste de cette réforme de la TGC. "On a un problème avec le fait qu'on taxe plus, encore une fois, la consommation. Pour certains ménages, ça représente une très grosse part de leur budget et on va être attentifs à ça, parce qu'on estime qu'il y a peut-être un moyen de faire autrement" explique Jean-Pierre Kabar, président de la Cogetra.
Pour l’heure, le calendrier d’application de la nouvelle réforme de la TGC prévue en janvier 2022 a été repoussée au mois de juillet.