Une étude du CNRT (Centre National de Recherche Technologique) révèle la forte exposition des Calédoniens à quatre métaux : le nickel, le cobalt, le chrome et le manganèse. Des éléments dispersés dans notre environnement et pouvant représenter un risque sanitaire.
Metexpo, une étude du CNRT sur le niveau d'imprégnation des Calédoniens au nickel, colbalt, chrome et manganèse expose aujourd'hui ses résultats. Même s'ils n'impliquent pour l'heure aucune alerte sanitaire, ces résultats démontrent un niveau élevé d'imprégnation de la population calédonienne en métaux.
La réalisation en 2016 de tests urinaires sur 730 enfants du Sud, du Nord et de Lifou démontrent "des concentrations en nickel supérieures à ce qui a été mesuré dans des études similaires en France ou encore au Canada " affirme l'équipe de chercheurs. Les personnes vivant près de massifs ultramafiques (ou terres rouges) sont les plus imprégnés en nickel et en colbalt mais les populations du nord de la côte Est et de Lifou sont les plus exposées au chrome. "On a des niveaux d'imprégnation bien plus élevés chez les enfants que chez les adultes" ajoute l'équipe du CNRT. Sans pouvoir en expliquer les causes qui restent à étudier.
Une seconde partie de l'étude révèle également des niveaux de pollution inégalement répartis sur le territoire. Selon des analyses d'urine réalisées dans 45 familles et des évaluations menées sur leur eau potable, leur alimentation et les poussières de leur maison, il ressort que "l'île la plus proche du paradis" affiche des niveaux de contamination beaucoup plus élevés que sur la commune de Voh. Sans établir de lien direct avec une activité minière, l'équipe de chercheurs explique que "beaucoup de facteurs entrent en compte, la géologie, mais aussi l'érosion naturelle ou favorisée par les feux, les activités humaines..."
Cette enquête, pour le moins inquiétante, aura coûté 30 millions XPF. Ce mardi soir, France Bailly, directrice du CNRT nickel et son environnement, sera l'invitée du Journal télévisé de 19h30. Elle dressera un bilan de ces investigations.
Les enfants en première ligne
La réalisation en 2016 de tests urinaires sur 730 enfants du Sud, du Nord et de Lifou démontrent "des concentrations en nickel supérieures à ce qui a été mesuré dans des études similaires en France ou encore au Canada " affirme l'équipe de chercheurs. Les personnes vivant près de massifs ultramafiques (ou terres rouges) sont les plus imprégnés en nickel et en colbalt mais les populations du nord de la côte Est et de Lifou sont les plus exposées au chrome. "On a des niveaux d'imprégnation bien plus élevés chez les enfants que chez les adultes" ajoute l'équipe du CNRT. Sans pouvoir en expliquer les causes qui restent à étudier.
L'île des Pins très impactée
Une seconde partie de l'étude révèle également des niveaux de pollution inégalement répartis sur le territoire. Selon des analyses d'urine réalisées dans 45 familles et des évaluations menées sur leur eau potable, leur alimentation et les poussières de leur maison, il ressort que "l'île la plus proche du paradis" affiche des niveaux de contamination beaucoup plus élevés que sur la commune de Voh. Sans établir de lien direct avec une activité minière, l'équipe de chercheurs explique que "beaucoup de facteurs entrent en compte, la géologie, mais aussi l'érosion naturelle ou favorisée par les feux, les activités humaines..." Cette enquête, pour le moins inquiétante, aura coûté 30 millions XPF. Ce mardi soir, France Bailly, directrice du CNRT nickel et son environnement, sera l'invitée du Journal télévisé de 19h30. Elle dressera un bilan de ces investigations.