130 grammes d’herbe de cannabis, 80 000 CFP et d’autres saisies de produits (pieds et herbe séchée) ont été trouvés au domicile de l'administrateur du compte Facebook nommé "Cartel de Kanaky". Pas moins de 16 personnes ont été interpellées le mercredi 5 octobre, dans le cadre d’une enquête conjointe menée par la gendarmerie, assistée par la police nationale. Des perquisitions ont également été menées à leur domicile.
Vente en ligne de cannabis
A l’origine de cette enquête, une vingtaine de profils Facebook diffusaient des messages sur "Cartel de Kanaky", créé le 10 juillet 2021, en proposant de l’herbe de cannabis à la vente. Grâce à l’exploitation technique des données numériques, les investigations ont permis d’identifier 21 personnes, surtout domiciliées dans le Grand Nouméa.
Je tiens à souligner la détermination et l’efficacité des services d’enquête pour mener à bien cette procédure, dans le cadre d’une co-saisine police nationale et gendarmerie nationale, qui illustre la pertinence de cette collaboration inter-services, au vu des moyens déployés comme des résultats atteints à l’occasion de cette opération.
Yves Dupas, procureur de la République
12 mois d'emprisonnement pour l'un des contributeurs
A l’issue de leur garde à vue, trois auteurs, dont l’administrateur du compte, ont reconnu leur implication dans les faits d’acquisition, détention, offre ou cession et usage de cannabis. Ils ont été déférés au parquet le 5 octobre et condamnés dans le cadre de la procédure du plaider coupable.
L'un d'eux, en récidive légale, a écopé de 12 mois d’emprisonnement, dont 6 mois avec sursis et d'une amende de 100 000 F. L'administrateur du compte, sans antécédent judiciaire, est tenu de faire 8 mois de prison, dont 4 mois avec sursis et une amende de 75 000 F. Tandis qu'un troisième auteur des faits, connu de la justice, a obtenu 6 mois d'emprisonnement et une amende de 50 000 F. Le parquet a également délivré des convocations en justice pour huit autres mis en cause, impliqués soit au titre de cessions de stupéfiants dans de faibles quantités soit pour usage de stupéfiants.
"Le parquet de Nouméa est fortement mobilisé dans la lutte contre les trafics de stupéfiants, qui justifie un traitement judiciaire diligent et ferme en raison des enjeux, tant en matière de santé publique qu’au niveau de l’économie souterraine, par les revenus illicites générés par ce type d’agissements délictueux", indique le procureur.
Certaines personnes n'ont pas pu être interpellées lors de cette opération, l'enquête reste donc en cours.