Traité Trans-Pacifique: L'Australie veut continuer sans les Etats-Unis

Les dirigeants des lobbys agricoles soutiennent le gouvernement australien dans leur décision de faire avancer le partenariat Trans-Pacifique sans les États-Unis.
En Australie, le gouvernement a confirmé vouloir faire avancer le partenariat à douze moins un. Il est aussi prêt à ouvrir le partenariat commercial à l'Indonésie, à la Chine et à d'autres pays.
Cette annonce fait suite au retrait officiel des Etats-Unis du Traité Trans-Pacifique, signé mercredi par le Président américain, Donald Trump, comme il l'avait annoncé pendant sa campagne. Le Premier ministre, Malcolm Turnbull et le ministre du Commerce, Steven Ciobo insistent sur l'importance du Traité pour l'avenir économique du pays.

L'Australie exporte déjà la moitié de sa viande de bœuf, le tiers de sa viande d'agneau et de ses produits horticoles, ainsi que 20% de ses céréales aux douze pays initialement engagés. Une fois l'Accord de libre-échange ratifié, cela aurait permis non seulement de baisser les droits de douane mais aussi d'harmoniser les normes en matière de protection du travail et de l'environnement. L'industrie porcine australienne aurait également pu avoir accès au marché mexicain.

Mais, c'est sans conteste l'industrie sucrière australienne qui aurait été la grande gagnante de ce deal. Comme l'explique, Dan Galligan, directeur- général « Canegrowers » dans le Queensland: « Nous espérions doubler la quantité de sucre que nous vendons aux Etats-Unis. On partait d'une base très basse et on espérait passer à 150 000 tonnes par an, sachant que ça pouvait augmenter selon le marché. » Tous ne soutiennent pas le gouvernement dans son obstination. Choice, le premier groupe de défense des consommateurs en Australie estime que le Traité Trans-Pacifique aurait donné trop de pouvoir aux sociétés comme le droit d'attaquer les gouvernem