Agression dans une maison de retraite : trois jeunes majeurs condamnés

Les faits, d’une grande violence, se sont déroulés le 17 novembre dans une pension pour personnes âgées de Nouméa. Et ce mardi, trois jeunes hommes ont été condamnés par la justice. Dans ce «dossier de la honte», l’auteur principal écope de cinq ans et six mois de prison ferme.
[MISE A JOUR AVEC COMPTE-RENDU D'AUDIENCE]

«Le dossier de la honte», ce sont les termes employés par le ministère public pour définir cette affaire. Sur le banc des prévenus, trois jeunes hommes, âgés de dix-huit et dix-neuf ans, jugés en comparution immédiate.
 

Vol et violences

La nuit du 17 novembre, à la recherche d’alcool, ils décident de s’introduire illégalement dans une pension pour personnes âgées située à Ducos. Si chacun vole des effets personnels aux pensionnaires, deux personnes âgées vont subir des violences. 
 

Les victimes assistaient au procès

Un homme de 79 ans reçoit deux gifles sur le front, tandis qu’un monsieur de 91 ans est violemment frappé au visage. Les coups sont si forts qu’il perd connaissance. Son agresseur le laisse dans une mare de sang. Le nonagénaire aura la mâchoire et le nez fracturés, avec des points de suture au menton. Ce mardi matin, les victimes ont toutes choisi d'assister au procès ce mardi. «J’ai encore mal à ma mâchoire… Il m’a tapé, tapé, tapé. C’était vraiment pour me tuer», lance à la barre Victor, le pensionnaire de 91 ans, qui peine à tenir debout.
 

Confusion

Les prévenus, eux, changent de version comparé à leurs déclarations en garde à vue. De nouvelles explications qui ne vont pas convaincre le tribunal. Le ministère public souligne le caractère lamentable de ces passages à l’acte, avec des violences commises gratuitement. Maître Frédéric Daubet-Esclapez, avocat des parties civiles, évoque des violences préoccupantes et indignes, qui évoluent, en Calédonie. 
 

Dans toutes les cultures du monde, un vieux c’est sacré et surtout dans la culture mélanésienne.
- Me Daubet-Esclapez, avocat des parties civiles

 

Les peines

Alors que le ministère public avait requis six ans de réclusion pour l'auteur principal des faits, le tribunal l'a condamné à cinq ans et six mois de prison ferme, ce qui a été assorti d'un maintien en détention. Ses compères écopent respectivement de trois ans et vingt-trois mois d’emprisonnement.