Un chantier pilote de démantèlement d'épaves en cours à Nouville

Débutés il y a quinze jours, ces travaux se poursuivront, jusqu'à fin février à début mars, à Nouville.
Une société calédonienne démantèle, trie et valorise tant que faire se peut des épaves de bateaux, depuis quinze jours, à Nouville (Nouméa). Organisé à l'instigation de la province Sud, ce chantier vise à créer une véritable filière pour la gestion des navires en fin de vie.

Cisaille contre coques de bateaux, ce combat de titan se joue sur les quais de Nouville, à Nouméa. Depuis 15 jours, ouvriers et machines y sont à l’œuvre pour démanteler 16 navires hors d’usage, une opération pilote commandée par la province Sud.

"Elle intervient dans le cadre de travaux que mène la province Sud pour trouver un schéma d'organisation et de financement pour structurer une filière de navires hors d'usage et de bateaux qui arrivent en fin de vie", confirme Katy Ciret, responsable de la gestion des déchets pour la collectivité.

6 000 bateaux en fin de vie

"Nous estimons qu'il y a près de 6 000 bateaux qui arriveront en fin de vie, dans les prochaines années. La province Sud porte cette initiative pour structurer une filière de déconstruction et de valorisation de ce type de déchets", poursuit Katy Ciret, responsable de la gestion des déchets à la province Sud.

Le coût de l’opération est estimé à 13 millions de francs CFP, qui sont financés par le fonds taxe antipollution. Après appel d’offre, le chantier a été confié à une société calédonienne spécialisée dans le démantèlement de navires. Charge à elle de curer, de déconstruire, de trier et, si nécessaire, de broyer chaque élément.

Tous les éléments réutilisables seront remis sur le marché par l'entreprise.

Réduire au maximum le volume des déchets

"A partir du moment où nous avons enlevé tous les éléments qui sont à trier : câbles, cuivre, alimentation en eau, éléments en bois, nous découpons en petits morceaux la tôle, comme de la dentelle, pour faciliter le transport. Nous pourrions transporter les bateaux en entier et aller les enfouir, mais cela coûterait très cher", détaille Franck Ollivier, cogérant de Royal recy boat NC. "Toute à l'heure, nous avons une benne d'aluminium qui est partie. Nous sommes en train de préparer une benne de déchets industriels banals et nous allons préparer une benne de métal qui va partir directement dans la filière locale."

Pour réduire au maximum le volume des déchets, l’équipe met de côté tout ce qui peut avoir une seconde vie, comme une armoire à liqueur ou encore des hublots. "Les joints peuvent encore être étanches. Je pense qu'en élément décoration, cela peut être quelque chose de très utile", commente Franck Ollivier. "Tous les éléments qui sont encore fonctionnels et en bon état seront remis sur le marché et tous ceux qui ne le seront pas seront valorisés", complète Katy Ciret.

Les éléments réutilisables seront ainsi mis en vente, dès la fin du chantier, sur le site internet de l’entreprise. Soit entre fin février et début mars.

Retrouvez, ci-dessous, le reportage de Caroline Antic-Martin :

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