Un réseau impliquant un surveillant faisait entrer de la drogue et des téléphones au Camp-Est 

Quatre personnes ont été mises en examen vendredi pour avoir organisé l'introduction illicite au sein du centre pénitentiaire de Nouméa, de différents objets interdits, notamment des téléphones portables et des produits stupéfiants, a indiqué ce dimanche le procureur de la République.
Un surveillant, un détenu et sa mère ainsi qu'un ex-détenu sont accusés d’avoir organisé un trafic au sein du centre pénitentiaire afin d’y faire entrer des téléphones portables, des stupéfiants et de la nourriture. Présentés au magistrat instructeur vendredi, ils ont été mis en examen.
 
L’enquête a démarré en mars dernier et a permis de démanteler le réseau. Le détenu a reconnu le trafic, qu’il organisait depuis sa cellule du Camp-Est.
 

Le surveillant reconnait les faits mais assure ne pas avoir reçu d’argent

La mère collectait les objets sollicités par son fils et les remettait au surveillant pénitentiaire. Un ex-détenu participait également à l’approvisionnement. Tous deux ont été placés sous contrôle judiciaire.

Le surveillant a reconnu avoir introduit les objets et les avoir remis au détenu à la tête du trafic et ce depuis 2018. Il a assuré ne pas avoir reçu de de contrepartie financière mais avoir discuté avec le prisonnier « d'un projet commun d'activités commerciales, à sa sortie de détention. » Placé en détention provisoire, il encourt une peine de 10 ans d'emprisonnement.