Un sommet virtuel du Forum des îles du Pacifique pour exiger une politique globale contre le changement climatique

Les dirigeants du Pacifique se réuniront virtuellement la semaine prochaine pour exiger l'adoption en urgence d'une politique internationale de lutte contre le changement climatique.
 
Particulièrement exposés à l’élévation du niveau de la mer et aux cyclones, les pays du Forum des îles du Pacifique (FIP) entendent lancer la semaine prochaine un appel à la communauté internationale, lors d’un sommet virtuel qui doit se tenir le 12 décembre.

« Les nations insulaires du Pacifique sont en première ligne face au changement climatique, notre leadership mondial et nos actions de sensibilisation sont donc essentiels », explique Kausea Natano, Premier ministre des Tuvalu, qui préside actuellement le FIP.

Kausea Natano entend coordonner les demandes des dirigeants de la région pour mettre la pression sur les autres chefs d’Etat afin d’obtenir des actions significatives en matière de lutte contre le changement climatique.

La réunion, co-organisée par l'ONU, le Royaume-Uni et la France, marquera en effet le 5e anniversaire de l'Accord de Paris sur le climat, conclu en décembre 2015 entre 195 pays membres de l'ONU  et qui vise à limiter le réchauffement à +2°C voire 1,5°C.
 

L’Australie et la Nouvelle-Zélande en difficulté?

Mais pour Renato Redentor Constantino, directeur de l'Institut pour le climat et les villes durables situé aux Philippines, ce sommet pourrait mettre l'Australie et la Nouvelle-Zélande dans une position délicate.
 

Tous deux aiment être considérés comme des bienfaiteurs dans le Pacifique mais en réalité, ils agissent comme des pyromanes.

Renato Redentor Constantino, directeur de l'Institut pour le climat et les villes durables



Pour lui, la réponse des deux plus riches nations du FIP a été « inconsistante et convenue ». « Tous deux aiment être considérés comme des bienfaiteurs dans le Pacifique mais en réalité, ils agissent comme des pyromanes », explique-t-il, en pointant du doigt la politique australienne en faveur de l'industrie du charbon et estimé que la Nouvelle-Zélande continuait à augmenter ses émissions de CO2.