Un statut pour les pêcheurs professionnels

Un projet de délibération a été déposé sur le bureau du Congrès. Il vise à accueillir les pêcheurs professionnels, au sein de la chambre d’agriculture. Une réponse à une longue attente, pour ceux qui souhaitaient depuis longtemps, obtenir un statut.

Dans le cadre de la réforme des statuts des trois chambres consulaires, l’intégration des pêcheurs au sein de la chambre d’agriculture constitue la plus grande nouveauté. De son côté, le Congrès de la Nouvelle-Calédonie a voté en décembre dernier, le statut de patron pêcheur. 

"On est toujours sur la structuration de la filière"

Après avoir longtemps cherché une reconnaissance et un statut, les pêcheurs se sont organisés et ont par exemple lancé un observatoire de la pêche. "On est toujours sur la structuration de la filière et le développement. Il y a un certain nombre de sujets comme tout ce qui est l’écoulement des produits, la transformation, la mise en valeur de certaines parties du poisson, qu’on ne mets pas en valeur actuellement, notamment les déchets. Ils ne sont pas exploités de manière optimale", explique Luën Lopue, membre de la confédération des pêcheurs professionnels. 

Quatre sièges attribués à la pêche

La chambre d’agriculture a volontiers ouvert sa porte. Quatre sièges ont déjà été attribués à la pêche. Reste les questions budgétaires à affiner, mais les intérêts convergents ont été identifiés. "On a eu un gros travail avec les élus du Congrès et les pêcheurs. Comme on l’a souvent dit, le pêcheur, même si c’est quelqu’un qui extrait et qui n’élève pas, c’est quand même un produit que l’on retrouve dans nos assiettes et c’est ça, qui est important", assure Gérard Pasco, président de la chambre d'agriculture. 

Agriculteurs et pêcheurs vont pouvoir travailler sur la recherche de synergies sur les pratiques responsables et la notion de qualité. En termes de métier, les pêcheurs pourront désormais faire progresser leurs besoins sur les caisses de retraites, d’intempéries, ou encore d’assurance maladie.  

Le reportage d'Erik Dufour et Nicolas Fasquel : 

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