Une année 2022 particulièrement bonne pour l'immobilier calédonien

Vue sur le quartier du Faubourg-Blanchot à Nouméa.
C’était jusqu’à présent un sentiment largement partagé par l'ensemble des professionnels. L’ISEE vient le confirmer avec sa dernière étude : 2022 aura été un excellent cru pour l’immobilier calédonien.

La dernière étude de l'ISEE n'a probablement pas surpris les professionnels de l'immobilier. L'institut de la statistique et des études économiques se montre catégorique : le secteur a retrouvé des couleurs l'année dernière, après un cru 2021 particulièrement morose. 

Sur l'ensemble de l'année 2022, les transactions immobilières ont représenté plus de 91 milliards de francs CFP. Un niveau qui n'avait plus été atteint depuis 2014. Ce montant est directement lié au volume des transactions, en augmentation de 32% sur un an, avec près de 2900 contrats passés l'année dernière.

La tendance est particulièrement palpable à Nouméa, qui concentre la moitié de ces ventes. Elle est également perceptible dans le nord, où les volumes n'avaient pas été aussi hauts depuis neuf ans. Les ventes d'appartements, sur le déclin depuis 2015, "repartent fortement à la hausse (+59,9%) et dominent de nouveau le marché", indique l'ISEE.

Une augmentation des prix 

Dans le détail, on note une très grosse augmentation des ventes de maisons, notamment les logements de quatre pièces qui représentent la moitié de ce marché. On remarque également une hausse des prix de l’ordre de 6,5% en moyenne. Elle est "davantage marquée pour les appartements que pour les maisons, et reste stable sur les terrains à bâtir", souligne l'ISEE.

L'institut note en parallèle l'arrivée d'une nouvelle dynamique en ce qui concerne le marché du neuf. 164 logements neufs ont ainsi été vendus l'année dernière, c'est quasiment le double de 2021. Les primo-accédants voient en revanche leur part diminuer, "même s'ils sont plus nombreux qu'en 2021". Plus de la moitié d'entre eux ont fait le choix de s'installer à Nouméa et Païta.

Les indicateurs de 2022 sont particulièrement bons, mais rien ne dit que la conjoncture restera la même cette année. Car entre les difficultés économiques et la remontée des taux d'intérêt, les professionnels sont unanimes : le secteur est entré dans une zone de turbulences en 2023.