Première caractéristique de cette carte qui vient d'être publiée : elle identifie très clairement les axes de travail à venir pour les spécialistes. Les icônes évoquent par exemple la biodiversité, la sécurité alimentaire ou encore le savoir traditionnel sur l'ensemble du territoire.
Cette présentation de la situation actuelle du pays est évaluée grâce à une échelle de valeur allant "du bon au dégradé". "A partir de ces indicateurs, on a tiré cette carte socio-environnementale, détaille Mathilde Landemard, coordinatrice du projet Pacpath à l'IRD. Elle va permettre aux acteurs du territoire d'appuyer les différents projets portés par des associations notamment. L'objectif est de témoigner de l'impact du changement climatique sur l'océan."
Deux priorités
Un document qui est le fruit d'un travail croisé entre chercheurs, institutions, politiques, associations ou encore chefs coutumiers. Concrètement, ils ont pu identifier deux priorités : premièrement "l'érosion côtière et l'habitabilité des populations locales sur les littoraux de Calédonie." Et deuxièmement "les habitats marins côtiers, c'est-à-dire la mangrove, les récifs, les herbiers qui sont menacés et qui menacent également la sécurité alimentaire des populations", précise Mathilde Landemard.
La phase 2 du projet consistera ensuite à maintenir l'attention de tous ces acteurs. Avec un levier : établir des axes de recherche, notamment sur la manière de témoigner de l'impact du changement climatique sur l'océan. Autrement dit constater, mesurer, s'adapter au mieux et enfin faire preuve de résilience sur l'ensemble du territoire.