Gildas Gâteblé, chercheur en botanique à l'Institut agronomique calédonien, a fait une découverte en 2014 : une plante endémique à la Calédonie. Elle sera d'ailleurs présentée mercredi 24 juin, lors d'un échange entre professionnels de l'IAC et personnes non-initiées, à la librairie Calédo Livres.
En 2014, Gildas Gâteblé, chercheur en botanique depuis 20 ans, a découvert une nouvelle plante à la faveur d'une promenade en famille sur la plage. La découverte s'est faite à Nouré, du côté de Païta. "Je suis allé me balader dans les petites forêts autour et c'est là que j'ai découvert cette nouvelle espèce" se souvient-il.
Gildas n'en croyait pas ses yeux : cette plante n'avait jamais été décrite depuis les premiers botanistes du 19ème siècle. Il envoie alors les photos de sa trouvaille à ses collègues, basés à Londres et Montpellier, pour vérification. C'est confirmé : il est bien à l'origine de la découverte du Codia Xérophilia, une plante sous forme de bonsaï, accrochée sur un rocher qu'il baptise le Codia de Nouré.
"On peut parler de micro endémisme et encore mieux, de nano endémisme, c'est-à-dire une plante qui pousse uniquement sur une centaine de mètres carrés" explique Gildas Gâteblé.
Une espèce unique et protégée
L'espèce fait désormais partie du code de l'environnement de la Province Sud, c'est donc une espèce protégée et des actions de multiplication de sauvegarde sont en cours. La plante étant rarissime, il faut songer à la multiplier mais la culture en pépinière plaira-t-elle à la plante ? Si c'est le cas, un autre chapitre de la botanique mondiale s'ouvrira...
"Les échantillons de cette espèce, on les a distribué à beaucoup d'herbiers dans le monde, donc forcément à l'herbier de Nouméa, à l'herbier de Paris, à Londres et dans les herbiers américains, australiens afin que les botanistes dans ces pays puissent avoir un échantillon pour comparer le cas échéant" raconte Gildas Gâteblé.
Mercredi 23 juin, d'autres plantes seront présentées et expliquées par les chercheurs botanistes expérimentés. De quoi être surpris et fascinés, par la diversité de la flore endémique.
Le reportage de Karine Arroyo et David Sigal.