Vaccination : une plainte déposée contre Louis Mapou et Roch Wamytan

Louis Mapou, président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, et Roch Wamytan, président du Congrès
Une jeune femme a déposé une plainte pénale à l'encontre de Louis Mapou et de Roch Wamytan, fin décembre. Elle reproche aux présidents du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et du Congrès les effets secondaires, notamment une paralysie faciale, qu'elle présente après sa vaccination anti-Covid.

Mise en danger de la vie d’autrui et blessures involontaires. Telles sont les accusations de la plainte pénale qui vise les présidents du gouvernement et du Congrès, Louis Mapou et Roch Wamyan. Des poursuites engagées dans un contexte de vaccination obligatoire.

Une jeune femme de 19 ans, qui a ressenti des effets indésirables graves, après avoir été vaccinée, en fin d’année dernière, a déposé plainte contre les deux responsables. Durant sa grossesse, cette future maman a reçu des injections du vaccin Pzifer-BioNTech, en septembre et octobre derniers. Après avoir subi des pressions, selon son avocat.

Une paralysie faciale "extrêmement handicapante et disgracieuse"

"Suite à cette vaccination, elle a accouché normalement mais elle a eu des effets indésirables extrêmement handicapants, qui sont à la limite de l'hémiplégie. Vu son jeune âge et vu son absence d'antécédent, je demande des comptes aux gens qui ont voté l'obligation vaccinale pour obtenir l'indemnisation éventuelle de son préjudice", explique maître Samuel Bernard, qui représente cette personne.

"Concrètement, sur toute une partie de son corps, de son visage, de son bras et de sa jambe, elle a extrêmement de mal à se mouvoir (…) Elle a des difficultés à marcher et à attraper des objets. A mon sens, il faudra une expertise médicale pour connaître l'éventuel lien de causalité entre ces séquelles et les vaccins qu'on lui a injectés et l'étendue de son préjudice", détaille l'avocat, qui précise encore que sa cliente présente "une paralysie faciale qui n'est, si elle n'est pas à 100%, est extrêmement handicapante et disgracieuse".

Un dispositif d'indemnisation qui n'existe pas en Nouvelle-Calédonie

"Nous sommes dans un pays qui a voté une obligation vaccinale sans prévoir de système indemnitaire, comme c'est le cas en France avec l'Oniam", poursuit le conseil qui fait référence à l'Office national d'indemnisation des accidents médicaux. En Métropole, cet établissement public a été créé par la loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé. 

Il y a un problème structurel, à mon sens. Tout ceci va permettre, peut-être, d'enclencher un débat qui n'existe pas à ce jour

Maître Samuel Bernard, conseil de la plaignante

L'Oniam a pour mission d’organiser le dispositif d’indemnisation des victimes d’accidents médicaux. Placé sous tutelle du ministère de la santé, ce service gratuit permet aux victimes d'accidents médicaux d'être indemnisées rapidement. Le traitement amiable de son dossier est garanti, ce qui n'empêche pas une victime, si elle les préfère, de saisir les tribunaux.

Pour l'instant, Louis Mapou se refuse à tout commentaire, n'ayant pas encore pu prendre connaissance de la plainte déposée. De même, malgré nos sollicitations, nous n'avons pour obtenir de réaction de Roch Wamytan. Une enquête a été ouverte par le parquet.

Retrouvez les propos recueillis par Marguerite Poigoune :

Maître Samuel Bernard explique le point de vue de sa cliente