Tout à une fin, y compris les vacances scolaires. Alors que la rentrée aura lieu, lundi 14 février dans un contexte de Covid-19, le gouvernement et le vice-rectorat ont annoncé, lundi 7 février, qu'elle se fera dans des conditions proches de la normale. Seul le port du masque sera obligatoire, en intérieur, au collège et au lycée. Il sera facultatif en cours élémentaire.
Pas de cours en demi-groupes, pas de dépistage massif des élèves, seules les personnes avec des symptômes du Covid-19 resteront chez elle. Ces décisions ont été prises par le gouvernement et en accord avec le vice-rectorat, suite à l'avis du conseil des experts sur la situation sanitaire calédonienne. Le port du masque reste tout de même obligatoire en intérieur, sauf pour les tous petits.
Pas de port du masque en extérieur
Jusqu'au CM2, le choix du port du masque ou non est laissé à la discrétion des parents. "Il n'y aura pas de masque obligatoire pour les élèves des classes maternelles et élémentaires, puisque nous savons que les élèves les plus jeunes ne développent pas de forme grave du virus. Ensuite, pour les élèves du collège et du lycée, il sera obligatoire en intérieur, mais pas en extérieur. Cela sera pareil pour les personnels", confirme Isabelle Champmoreau, membre du gouvernement en charge de l'enseignement.
"Pour le dépistage, nous avons fait vraiment au plus simple pour les parents et surtout pour les enfants, pour qu'ils n'aient pas à réaliser des tests à répétition. Nous ne préconisons aux parents que de dépister les enfants quand ils sont symptomatiques", poursuit Isabelle Champmoreau.
L'accent mis sur les élèves en difficultés
Près de 40% des élèves n’ont pas repris l’école, en octobre 2021, après le dernier confinement. La priorité, pour le vice-rectorat, est désormais de détecter les élèves en difficultés. "Il y a des élèves qui ont terminé l'année 2021 de façon inégale. Certains ont été fragilisés, certains ne sont pas revenus autant qu'il aurait été nécessaire pour poursuivre leurs apprentissages", remarque Erick Roser, vice-recteur.
Il y aura donc une mobilisation de l'ensemble du personnel enseignant pour le repérage des élèves en difficultés et pour apporter, dès le début de l'année, dans le cadre d'un accompagnement personnalisé, les remédiations nécessaires
Erick Roser, vice-recteur
Une crainte liée au manque d'enseignants
Pour le syndicat des enseignants SFA-CGC, le retour de tous les élèves sur les bancs de l’école est une bonne nouvelle. Il s’inquiète toutefois de l’impact de la pandémie sur le fonctionnement des établissements.
"Nous savons que le pic de l'épidémie, d'après ce que nous ont dit les experts, doit arriver dans les prochains jours. Nous aurons donc certainement beaucoup d'élèves absents et beaucoup, peut-être, d'enseignants absents. C'est là que nous avons une crainte. Nous savons que nous n'aurons jamais suffisamment de remplaçants pour venir remplacer les enseignants qui seront absents", redoute Fabienne Kadooka, secrétaire générale du syndicat.
Compétentes pour l’enseignement primaire, les provinces adapteront le protocole de rentrée, en fonction de leur situation sanitaire. La province des îles Loyauté a déjà annoncé une rentrée pour tous les élèves, le 14 février.
Retrouvez le reportage de Brigitte Whaap et Michel Besse :