Retour des blocages
Conséquence, samedi matin le FLNKS réuni en convention décide de demander officiellement un délai de trois mois afin de permettre à Korea Zinc d’effectuer une visite du site et de formuler une nouvelle offre. Et alors que le front laissait jusqu’ici l’Ican et le collectif à la manœuvre, une cellule coordonnera désormais l’action politique.En fin d’après-midi, les participants à la table de ronde de jeudi se retrouvent à la province Sud pour une réunion qui devait porter sur l’actionnariat calédonien. Il n’en sera finalement pas question. Les indépendantistes et l’ICAN quittent les négociations après tout de même trois heures d’échanges.
Il est presque 20 heures et Raphaël Mapou annonce le retour des blocages.
Raphaël Mapou, représentant de l'ICAN
Courrier
Un courrier co-signé, entre le FLNKS et Calédonie Ensemble a été adressé au président de la République, pour alerter de la situation explosive et demander à ce que l’Etat reprenne la main.
Korea Zinc est autorisé à venir, mais pour étudier un éventuel partenariat plus tard, pas pour finaliser son offre. Les discussions d’aujourd’hui ont achoppé sur ce constat et je le regrette profondément. Parce que le compromis qu’on a cherché à bâtir sur les deux réunions précédentes, visait à concilier l’offre déjà déposée et la possibilité pour Sofinor Korea Zinc, de déposer une offre qui permette d’être comparée. On ne parlait pas d’un délai de trois jours, mais d’un délai plus long. Ce sont ces contradictions qui ont été relevées aujourd’hui - Philippe Michel, secrétaire général de Calédonie Ensemble.
Incompréhension
Du côté de la province Sud, c’est l’incompréhension. Ceux qui n’ont pas tenu leurs engagements, c’est l’ICAN dit en substance Sonia Backès, l’accès à l’usine de Vale n’ayant jamais été libéré. Or le délai demandé aurait pu être accordé mais était justement conditionné à la levée de ce blocage. Sonia Backes, présidente de la province Sud
Rôle de l'État
Les participants se sont quittés sans nouvelle date de réunion, mais avec une demande commune : que l’Etat reprenne la main sur les discussions.
Enfin, le FLNKS annonce qu’en l’état actuel des choses, il ne participera plus aux réunions politiques dites du « groupe Leprédour » menées par le ministre des Outre-mer.
Le reportage d'Antoine Le Tenneur et Louis Perin :