L'Usoenc reste de loin le premier syndicat de salariés

Voix obtenues aux dernières élections professionnelles par les sept syndicats reconnus.
La Nouvelle-Calédonie compte sept syndicats de salariés représentatifs, donc aidés financièrement par le gouvernement.  Toujours largement en tête, l’Usoenc, suivi de l’USTKE. Réaction de ces deux organisations en légère progression par rapport à l’an dernier.
On connaît désormais la représentativité des syndicats de salariés calédoniens, et le financement qui sera alloué à leur fonctionnement cette année. Selon les arrêtés pris mardi par le gouvernement réuni en séance collégiale (lire les critères en encadré), l’Usoenc demeure largement en tête, avec notamment 7407 suffrages obtenus aux élections professionnelles dans le public et le privé.

  • Usoenc

L’Union des syndicats des ouvriers et employés de Nouvelle-Calédonie a reçu 90 voix de plus que l’an dernier. Elle aura droit à 22,5 millions CFP. La réaction de Pierre Tui’teala, membre de l’exécutif de l’Usoenc.

  • USTKE

En deuxième position, l’USTKE a profité de 4 962 bulletins (+ 83). L’Union syndicale des travailleurs kanak et des exploités peut prétendre à près de 14,5 millions. L’avis de son président, André Forest, alors que l’USTKE approche la barre des 5000.

  • UT-CFE / CGC

Troisième syndicat représentatif, l’UT-CFE / CGC obtiendra la même somme de quasiment 14,5 millions. L’Union territoriale de la confédération française de l’encadrement- confédération générale des cadres a eu aux élections professionnelles 4563 suffrages (+ 111).

  • CSTC-FO

La principale progression à ces élections se trouve du côté de la CSTC-FO, passée à 4340 voix en récoltant 401 bulletins de plus que l’an dernier (dont 244 dans le secteur privé). Quatrième organisation de salariés, la Confédération des syndicats des travailleurs de Calédonie - Force ouvrière recevra presque 12,9 millions.

  • FSFAOFP

En cinquième position, la FSFAOFP. Derrière ce sigle, la Fédération des syndicats des fonctionnaires, agents et ouvriers de la fonction publique. Elle a rassemblé 3894 voix (+ 98) et aura droit à 11,25 millions.

  • Cogetra

La Cogetra, sixième, marque un net recul : 2807 suffrages, soit 400 de moins qu’aux élections de 2017. La Confédération générale des travailleurs en perd notamment 387 dans le privé. Elle obtiendra huit millions.

  • CSTNC

Septième et dernière organisation jugée représentative, la CSTNC. La Confédération syndicale des travailleurs de Nouvelle-Calédonie a bénéficié de 2260 voix (- 34). Il lui sera alloué près de 6,5 millions.

Et chez les employeurs…

En tout, ce sont 90 millions que le gouvernement dédie ainsi au fonctionnement de ces syndicats. N’oublions pas les représentants des employeurs: la Nouvelle-Calédonie reconnaît comme représentatifs le Mouvement des entreprises de France-Nouvelle-Calédonie (Medef-NC) ; la Confédération des petites et moyennes entreprises de Nouvelle-Calédonie (CPME-NC) et l’Union des entreprises de proximité de Nouvelle-Calédonie (U2P-NC).
Selon quels critères?
La représentativité des syndicats de salariés est établie, rappelle le gouvernement, d’après une série de critères définis dans le Code du travail de la Nouvelle-Calédonie: les effectifs, l’indépendance, les cotisations, l’expérience, une ancienneté minimale de deux ans ainsi qu’une condition préalable d’audience électorale (recueillir une moyenne générale de voix au moins égale à 5 % du total des suffrages, tous collèges confondus, lors des élections professionnelles).