Des courses à l’épicerie solidaire qui reviennent plus cher, des colis de Noël dont le coût a augmenté d’un quart: les associations qui viennent en aide aux populations les plus précaires de Nouvelle-Calédonie ont de plus en plus de mal à le faire.
Caroline Antic-Martin et Claude Lindor, avec F.T. •
Jour de fête, à l’épicerie solidaire que la société Saint-Vincent-de-Paul gère à la Vallée-du-Tir, à Nouméa. Grâce à la générosité des Calédoniens, l’association peut cette année encore offrir des centaines de jouets à des familles dans le besoin. Mais dans les rayons, l’ambiance s’avère moins festive. Malgré la baisse de taxe sur certains produits, les clients ont de plus en plus de mal à remplir leurs caddies.
Des aliments moins coûteux…
Certes, des aliments de première nécessité comme le lait, le sucre, la farine et l’huile sont exonérés de TGC et donc moins chers depuis le passage à la nouvelle taxe, le 1er octobre. «Pour les denrées de première nécessité, oui, les gens sont contents, ils disent que ça a baissé un peu», relate Patricia Kopila, caissière à l’épicerie de Saint-Vincent-de-Paul.
Une hausse des prix également ressentie par l’antenne du Secours catholique. Son traditionnel colis alimentaire de Noël a augmenté de 25 % en un an. «Un colis, l’année dernière, nous coûtait 2800 F, explique le délégué Jean-François Kerrand. Cette année, avec la même chose dedans, ça coûte 3500 F. Pour mille colis, on passe de 2,8 millions à 3,5 millions.»
Et comme un malheur n’arrive jamais seul, les subventions publiques s’avèrent à la baisse ou tardent à arriver.
Le dossier de Caroline Antic-Martin et Claude Lindor.